Une partie des 40 millions de m3/an transférés du barrage de Boussiaba (Jijel) vers celui de Beni Haroun (Mila) peut être affectée à la population de Jijel pour faire face à ses besoins en eau potable. En visite à Jijel, ce jeudi 11 février le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a annoncé la possibilité de mobilisation d'autres montants financiers pour prendre en charge les besoins en eau des populations qui n'ont pas été intégrées dans le projet d'AEP à partir du barrage de Boussiaba. "Il faut faire un balayage pour assurer de l'eau à tous les citoyens de façon à ce qu'il ne reste aucun quartier ni aucune zone" a-t-il lancé alors qu'il suivait les explications sur le projet d'AEP de six communes à partir de cet ouvrage hydraulique. Dans le même sillage, il a évoqué la possibilité de réduire le volume d'eau, qui est de 40 millions m3/an, transféré au barrage de Beni Haroune, pour pouvoir couvrir les besoins de toutes les communes. Il est ainsi question d'étendre le réseau d'AEP à partir du barrage de Boussiaba à la commune de Belhadef via le système alimentant en eau la commune limitrophe de Ouled Yahia-Khadrouche. " Nous avons fait une réunion au ministère pour préparer cette visite et avons pris une décision d'intégrer deux communes au barrage de kissir. Maintenant, nous allons discuter des autres possibilités qui s'offrent selon les études. Nous allons donc donner la priorité à d'autres communes tant qu'il y a 40 millions de m3 transférés annuellement à Beni Haroune, nous pouvons réduire ce volume pour couvrir les besoins de toutes les communes", a-t-il encore expliqué face au P/APW qui lui demandait d'inscrire de nouvelles opérations au profit des communes qui ne sont pas prises en charge en matière d'AEP à partir des 5 barrages de la wilaya. Par ailleurs, le ministre a fait part de la levée du gel sur des projets de son secteur, déclarant en substance, qu'il a sollicité le ministre des Finances pour prendre en charge cette opération. "Je ne peux pas venir rencontrer les citoyens à Jijel sans rien leur offrir", a-t-il dit. C'est dans ce sillage qu'il a fait part de la levée du gel sur des projets de raccordement au réseau d'AEP de 7 communes à partir du barrage de Tabellout pour un montant total de plus 1100 milliards de centimes, accordés par le ministre des Finances, selon M. Berraki. Ce projet touchera d'abord deux communes dans une première étape avant de s'étendre aux cinq autres. Le ministre qui a entamé cette visite par l'inspection d'un projet d'EP et d'assainissement dans une zone d'ombre, à Ouled Rabah, a lancé officiellement, au niveau du barrage de Boussiaba, l'opération de pompage de l'eau à la station de traitement pour l'AEP de 6 communes. Il a par ailleurs rencontré des étudiantes qui lui ont fait un exposé sur l'enquête sociale nationale portant sur la qualité du service public de l'eau potable et de l'assainissement, réalisée à 90% à Jijel. Si le ministre a fait l'éloge de cette enquête qui, selon lui, a permis "pour la première fois au citoyen d'exprimer sa préoccupation pour l'évaluation du service public", les étudiantes lui ont fait part, selon les résultats de leur enquête, du souci du citoyen d'avoir accès à une eau de bonne qualité. Lancée par l'Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau, cette enquête a touché 540 000 familles et mobilisé 5000 étudiants pour sa réalisation au niveau de toutes les communes à l'échelle nationale.