En visite hier dans la wilaya de Souk-Ahras, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, a assuré que les textes devant remplacer la loi 16-09 relative à la promotion l'investissement sont fins prêts et qu'ils ont été transmis aux instances concernées pour être étudiés dans leur intégralité avant d'être proposés en Conseil des ministres. Ferhat Aït Ali a noté que la nouvelle loi qui sera adoptée diffère de celle actuellement en vigueur dans la mesure où elle permet aux investisseurs d'être orientés vers une seule instance à même de décider de l'avenir de l'investissement et des avantages consentis par l'Etat mais aussi d'avoir un barème qui permet de juger de la priorité des investissements. Un avantage qui ne sera pas soumis au pouvoir discrétionnaire de l'administration. Abordant la question des travaux de réalisation du méga complexe du phosphate d'Oued Keberit, à Souk-Ahras, qui devaient être lancés fin 2018 mais qui n'ont toujours pas été entamés, le ministre a assuré que le projet est maintenu et qu'il devrait démarrer bientôt. "Le dossier est sur le bureau du ministre des Mines qui en a la charge depuis que ce secteur a été détaché du nôtre en juin dernier", a-t-il dit, sans donner plus de détails à ce sujet. M. Aït Ali s'est montré plus éloquent lorsqu'il a parlé des zones industrielles ouvertes dans les communes de Oued Keberit, de Bir Bou Haouch, de M'daourouch et de Sidi Fredj, qui offrent une assiette de 400 hectares aux investisseurs. "Les trois zones industrielles que nous avons visitées aujourd'hui dans la wilaya de Souk-Ahras sont aux normes universellement admises, en termes de qualité. Les zones en question étant conçues partout ailleurs selon le même canevas. J'ai apporté des remarques sur leur gestion dans le futur, s'agissant de leur maintien en l'état, la gestion de la voirie ou comment répondre aux besoins des futurs investisseurs", a-t-il confié, avant de préciser qu'il est prévu de rassembler et de confier toutes ces prérogatives à un seul organisme gestionnaire, prévu dans les textes qui entreront en vigueur dans un avenir très proche. Cela pour éviter les chevauchements et les erreurs commises dans les années 70, lorsque la gestion des zones d'activité industrielles, qui avaient été créées à l'époque, était confiée à plusieurs entités, d'où l'inefficacité de leur gestion. Revenant sur le but de sa mission à Souk-Ahras, le ministre de l'Industrie a indiqué qu'il est venu dans cette région pour constater la déshérence industrielle, qui y prévaut alors qu'elle a toutes les possibilités pour voir émerger des investissements et des pôles industriels. "Le ministre n'a pas apporté des investisseurs dans son sillage, j'ai cependant constaté de visu la nature de ces zones et leur conception, visité quelques investissements existants et vu les potentialités de la wilaya avant de proposer l'intégration de l'ensemble des wilayas frontalières dans un dispositif qui serait similaire à celui en vigueur dans les territoires des Hauts-Plateaux et du sud du pays. Et, ainsi les faire bénéficier d'encouragements et d'avantages pour les rendre attractives aux investisseurs, qui sont concentrés généralement dans les wilayas du Centre, du Centre-Ouest, s'éloignant des bandes frontalières", dira-t-il.