Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné l'attaque menée par des éléments armés non identifiés contre une base opérationnelle temporaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à Kéréna, dans la région de Douentza, a indiqué hier son porte-parole. "Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances à la famille de la victime, ainsi qu'au peuple et au gouvernement du Togo. Il souhaite un prompt rétablissement aux Casques bleus blessés", a ajouté le porte-parole, Stéphane Dujarric. Le Secrétaire général a souligné que "les attaques contre les Casques bleus des Nations unies peuvent constituer un crime de guerre". Il a appelé les autorités maliennes à "déployer tous les efforts possibles pour que les auteurs de cette attaque odieuse aient à répondre de leurs actes rapidement", a révélé M. Dujarric. Le Secrétaire général a réaffirmé "la solidarité des Nations unies avec le peuple et le gouvernement du Mali". L'attaque, qui a eu lieu le 10 février, a fait 27 blessés et un mort parmi les Casques bleus togolais. Selon le porte-parole de la mission onusienne, Olivier Salgado, la mise en place de cette base temporaire vise à réduire les violences sur les populations, à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées et à réduire la menace des engins explosifs improvisés (EEI). Mercredi, vers 7h00 heure locale, une base temporaire de la Minusma à Kéréna, située dans les environs de Douentza, a été la cible d'une attaque. Selon une première évaluation, une vingtaine de Casques bleus ont été blessés. Le chef de la mission onusienne, Mahamat Saleh Annadif, a "condamné fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix" et a assuré que toutes les mesures avaient été prises pour que les Casques bleus blessés "reçoivent un traitement rapide et approprié", selon un communiqué de presse. La Minusma a été déployée en 2013 pour soutenir le processus de paix au Mali.