Les opérateurs économiques demandent aux pouvoirs publics d'assouplir les modalités, opérations et transactions d'import-export en faveur des exportateurs tout en veillant à préserver les équilibres financiers et les intérêts économiques du pays. C'est lors d'une réunion qui s'est tenue au siège de l'Association nationale des exportateurs algériens que des opérateurs versés dans l'exportation ont, de nouveau, réclamé des mesures à même de leur faciliter la tâche. Ainsi, afin de promouvoir les activités à l'export, ils demandent notamment la révision de la réglementation des changes en l'allégeant davantage de manière à autoriser explicitement l'exportateur à financer les opérations et prestations à l'étranger liées au transit, au transport, à la promotion médicale, à la publicité, au marketing études, aux formations... et à lui permettre également d'ouvrir des bureaux de liaison outre-mer et de disposer librement de son compte devises afin de s'acquitter de certaines dépenses liées à son activité à l'international, le paiement des droits de douane... Ces amendements feront évoluer, selon eux, encore plus le volume des exportations et la balance commerciale. Pour eux, il est impératif d'élargir la liste des incoterms (International Commercial Terms), terme normalisé qui définit les obligations et les responsabilités respectives du vendeur et de l'acheteur, dans le commerce international. Ils jugent utile aussi, d'"augmenter le seuil des opérations dispensées de l'obligation de domiciliation bancaire dans le cadre des autorisations accordées à l'exportation sans paiement, d'échantillons, de dons, de marchandises reçues dans le cadre de la garantie et les exportations d'une valeur inférieure à la contre-valeur FOB de 100 000 DA". Outre le prolongement de la durée de rapatriement pour les opérations d'exportation de biens et services, ces opérateurs réclament une révision à la hausse de la quote-part devises revenant aux exportateurs dans le cadre des opérations de rapatriement. Les exportateurs souhaitent que les autorités leur facilitent le financement de certaines opérations d'investissement à l'étranger, notamment celles relatives à l'établissement de société de capitaux algériennes à l'étranger (filiales), de sociétés de capital mixte (joint-venture) ou la prise de participation dans le capital de sociétés étrangères. " Nous sollicitons les responsables concernés pour la suppression de la disposition réglementaire sanctionnant les rapatriements (crédit à 100% DA) en cas de non-domiciliation préalable du document bancaire (facture pro forma ou facture définitive)", suggèrent-ils. À propos du financement de ces activités, ils recommandent un accès facilité et la mise en place d'un accompagnement financier favorable au profit des exportateurs. Cela passe, expliquent ces opérateurs, par l'ouverture de filiales de banques algériennes à l'étranger voire la création d'un réseau de banques algériennes à l'étranger, en particulier dans les marchés stratégiques (Afrique, Europe, Moyen-Orient). Celles-ci assureront aide, accompagnement et assistance à ces investisseurs pour la réalisation de leurs opérations d'importation et/ou d'exportation de biens et services directement dans les marchés étrangers. Il faut dans ce sens, estiment-ils, rationaliser, alléger et simplifier les procédures et les formalités administratives pour obtenir ces financements. Il est question aussi proposent-ils, de "réduire les frais financiers dans le but d'éviter de pénaliser la compétitivité des exportations (les frais financiers ne devraient pas impacter le prix de revient à l'export, ainsi que la compétitivité des produits exportés)". Par ailleurs, ces opérateurs recommandent l'élargissement des avantages fiscaux existants en faveur des exportateurs tels que l'exonération totale de toutes les impositions applicables dans le domaine de l'export et la multiplication des accords de non-double imposition.