Dans une déclaration rendue publique hier, l'Association des distributeurs de produits pharmaceutiques (Adpha) a pris la défense du ministère de l'Industrie pharmaceutique et des opérateurs activant dans la distribution de médicaments. Ces derniers sont désignés du doigt comme étant les premiers responsables de la persistance de la crise de disponibilité des médicaments. Pour répondre aux accusations du Syndicat national des pharmaciens d'officines, l'Adpha a rappelé que " le phénomène des ruptures de médicaments existe pourtant depuis plusieurs années. Ces ruptures n'ont pas pour origine une quelconque pratique malsaine des distributeurs, elles tiennent des problèmes inhérents au mode de régulation. Ces problèmes sont liés aux retards des autorisations de programmes d'importation, aux limites du système d'enregistrement, à la gestion des interdictions d'importation, à l'absence d'un système d'information", lit-on dans le communiqué. L'Association des distributeurs invite, par ailleurs, le Snapo et les pharmaciens qui dénoncent les ventes concomitantes et les pratiques commerciales illicites des grossistes peu "scrupuleux" à porter l'affaire devant les tribunaux. "Le Snapo devrait inciter ses membres à aller au bout de leur démarche, en déposant des plaintes en bonne et due forme, et à traduire en justice les distributeurs concernés, à titre individuel, au lieu de s'en prendre de manière indiscriminée à toute une corporation". L'Association des distributeurs de produits pharmaceutiques n'a pas manqué d'apporter son soutien au ministère de l'Industrie pharmaceutique, qui "commence tout juste à mettre en œuvre un programme d'action plutôt ambitieux".