Résumé : Brahem n'est pas encore revenu quand la belle-famille vient régler les derniers détails et remettre la dot à la mariée. Brahem revient sans avoir pu parler à Nedjmeddine. Le lendemain, Anissa va l'appeler, elle peut enfin lui parler, il lui explique qu'ils sont sur le pied de guerre, toujours à la recherche des agents enlevés. Il lui promet de demander un congé, même s'il n'a pas envie d'abandonner ses collègues. Comme il l'espérait, on lui refuse son congé, mais on lui accorde une permission de deux jours. Nedjmeddine appelle son cousin au village et les prévient qu'il arrivera en fin de journée. La fête est prévue jeudi. Les cousines et les tantes, venues les aider à préparer le déjeuner, se sont levées très tôt. Toute la famille est invitée. Ceux qui sont venus des autres régions passeront la nuit chez eux ou seront accueillis par la famille. Fathma a tout organisé et confié les tâches à des proches sur qui elle peut compter. Tout se passe comme dans un rêve. Celles qui n'ont rien à faire chantent et dansent, l'ambiance attire les invités. Anissa s'occupe de ses bébés, même si elle est heureuse pour sa belle-sœur, quand elle pense à Nedjmeddine, elle éprouve de l'angoisse. Zoubida se met à pleurer, Anissa la prend dans ses bras et tente de la réconforter. -Ton père sera bientôt là, lui promet-elle. Je sais combien vous vous adorez, patience ma chérie, il arrivera bientôt. Zoubida ne cesse de chouiner, sa jeune tante vient la prendre, mais elle ne se calme pas. Anissa commence à s'impatienter, Fathma les rejoint. -Elle doit avoir des gaz, je vais lui préparer une tisane. S'il te plaît, pourrais-tu aider Warda à se préparer ? -Je veux bien, n'oublie pas de garder un œil sur Mahmoud. -Ne t'inquiète pas, je m'occupe de tes enfants pendant que tu t'occupes de ma fille. Anissa a proposé de l'emmener au hammam, en ville, mais ses beaux-parents ont refusé. Ce n'est pas dans leurs habitudes d'emmener les futures mariées au bain, puis chez la coiffeuse. Pour porter bonheur à la future mariée, une vieille tante l'aide à prendre son bain, puis la pare de ses plus beaux bijoux. Anissa doit attendre que la vieille tante en ait terminé avec Warda pour lui tirer les cheveux, puis elle lui fait un beau chignon avant de la maquiller. Warda en est toute transformée. Au début, sa belle-mère n'a pas vu d'un bon œil la grande boîte à maquillage, mais elle lui faisait confiance. Pour elle, sa fille est belle et n'a pas besoin de tous ses artifices. Blonde aux yeux bleus, elle ressemble beaucoup à Nedjmeddine. Anissa lui a donné sa robe de princesse bleue pailletée d'or. Quand les cousines et tantes voient la mariée, elles poussent des cris d'admiration. -On dirait une princesse. -Mais c'en est une, je crois qu'au village aucune fille n'est aussi belle qu'elle. Deux cousines ont monté le décor dans la cour. Elles ont accroché un beau tapis multicolore avant de poser un fauteuil emprunté à la famille. De grands bouquets de fleurs artificielles sont posés sur des tabourets recouverts de napperons en dentelle. -Comment vont mes petits amours ?, demande Anissa à sa belle-mère. -Ils dorment, les chants leur plaisent. -Est-ce qu'on a des nouvelles de Nedjmeddine ? -Ma fille, il devrait bientôt être ici, il doit être sur la route. -Incha Allah qu'il arrivera, j'ai l'impression de ne pas l'avoir vu depuis une éternité. Nous avons été trop longtemps séparés de lui. Brahem entre dans la cour accompagné de jeunes hommes. -Les tables sont prêtes. Si tout est prêt de votre côté, on va servir. Fathma le précède à la cuisine, elle s'assure que tout est bon, ils peuvent servir les invités. -Anissa, tu as faim ? -Non, non... Elle ne le lui dit pas, mais elle a un nœud dans l'estomac.
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