Le manga algérien a fait l'objet d'une conférence virtuelle organisée par l'université de Tsukuba, au Japon. À cet effet, c'est l'éditeur et auteur Salim Brahimi, alias Sayan, qui a animé cette rencontre, aux côtés du Dr Aoyagi Etsuko, responsable du département littérature d'art à l'université organisatrice de l'événement. Durant une quarantaine de minutes, le spécialiste de bande dessinée et créateur du premier magazine de Dz-mangas s'est prêté au jeu des questions-réponses avec plusieurs étudiants passionnés de 9e art. Parmi les points évoqués, on peut citer : la présentation de l'Algérie et de sa composante culturelle multiple, notamment à travers le manga Samy Kun, qui revient sur la culture targuie. À ce propos, Sayan a informé que les Touaregs et les Japonais partagent des traditions similaires, à savoir celle des cérémonies musicales où l'on retrouve "deux instruments qui se ressemblent énormément : l'imzad et le shamisen". Le conférencier est, entre autres, revenu sur le Dz-manga et ses liens avec le manga japonais, les langues pratiquées dans les BD algériennes, l'apport du manga et son rôle dans la promotion de la culture. Sur l'adaptation de ce genre à la sauce algérienne, Sayan a expliqué que sa génération a grandi avec les animes japonais. "Nous étions en admiration de cette approche. Dans nos œuvres, nous nous inspirons de cela, avec une valeur ajoutée, qui est de raconter notre pays, nos histoires avec notre humour". Pour rappel, Salim Brahimi est aussi journaliste culturel à la radio. Il est le créateur de la fanzine Labstore et responsable des éditions "Z-Link" et a lancé de nombreux artistes de talent.