La coordination des comités de village de cette commune attend toujours la concrétisation des engagements pris par les autorités au sujet de la polyclinique, comme le réaménagement des horaires d'ouverture de 8h à 18h, l'ouverture durant le week-end, sa dotation d'une ambulance, le remplacement du matériel du service dentaire, de radiologie et d'analyses médicales par des équipements neufs, etc. L'ancien centre de santé transformé en polyclinique en 2007 à Aït Yahia Moussa (Draâ El-Mizan, Tizi Ouzou) est visiblement loin de répondre aux besoins de la population locale qui réclame désormais une amélioration des services de cette structure de santé et de son fonctionnement jugé aléatoire jusque-là. Selon la coordination des comités de village de cette commune du sud de la wilaya de Tizi Ouzou, les consultations médicales sont, certes, assurées par quatre médecins généralistes et trois dentistes, mais "beaucoup reste à faire pour répondre à la forte demande en matière de prise en charge sanitaire de la population locale qui avoisine les 25 000 habitants". Selon les membres de cette coordination qui a eu à tenir plusieurs réunions avec le wali de Tizi Ouzou, le chef de la daïra de Draâ El-Mizan et l'exécutif communal, des engagements ont été pris depuis plus d'une année par les autorités afin d'améliorer les services de cette structure de santé, en vain. "Le wali a même invité les responsables de toutes les directions à prêter une attention particulière à cette commune qui compte parmi les plus déshéritées de la wilaya et qui accuse, donc, un énorme retard en matière de développement, mais jusque-là ce ne sont que des promesses en l'air", lance un membre de ladite coordination. Concernant les engagements pris au sujet de la polyclinique, ce dernier cite le réaménagement des horaires d'ouverture de 8h à 18h, l'ouverture durant le week-end, sa dotation d'une ambulance, le remplacement du matériel du service dentaire, de radiologie et d'analyses médicales par des équipements neufs, la rénovation de l'ex-maternité rurale pour servir de service des urgences et l'inscription d'une nouvelle polyclinique répondant aux normes. "Au lieu de satisfaire ces engagements pris, nous assistons plutôt à des opérations de bricolage", déplore un membre de la coordination. "À partir de 17h, un malade en situation d'urgence devra être évacué vers l'hôpital de Draâ El-Mizan ou le CHU de Tizi Ouzou", remarque ce membre de la coordination des villages, non sans déplorer le recul enregistré en matière de prise en charge sanitaire comparativement aux années 90. "Au début des années 90, nous avions une maternité rurale qui fonctionnait H24. Avec l'avènement du terrorisme, elle a été fermée. Aujourd'hui, nos parturientes devront faire des kilomètres pour accoucher, d'autant plus que nos villages se trouvent très loin de Draâ El-Mizan et de Tizi Ouzou", rappelle-t-il en voyant dans cette situation "un mépris caractérisé" à l'égard de cette région.Face aux manques dont souffre cette polyclinique, des étudiants de cette commune installés en France et ailleurs en Europe ont eu l'ingénieuse idée de collecter de l'argent afin de venir en aide à cette structure en matière d'équipements. L'objectif fixé est de 15 000 euros. On croit savoir que cette somme sera bientôt collectée, d'autant plus qu'au lendemain de son lancement, en janvier dernier, elle avait déjà atteint plus de 8000 euros. À noter que la bâtisse abritant cette polyclinique est dans un état vétuste parce qu'elle a été réalisée à la fin des années 70.