Cet établissement de santé de proximité n'assure ainsi ni permanence nocturne ni celle des week-ends et des jours fériés. Cette polyclinique est loin de répondre aux besoins des habitants en matière de soins, étant donné que les services des urgences, de la radiologie, du laboratoire et celui de la maternité ne sont pas encore fonctionnels. Les habitants de cette localité se demandent de quelle efficacité pourrait être un tel établissement, inauguré à la hâte, s'il n'est pas doté préalablement de moyens humains et matériels nécessaires ? «C'est l'ancien dispensaire qui a été délocalisé vers cette grande infrastructure de santé, puisque celle-ci ne dispose ni de service de radiologie, ni d'urgences, ni d'un laboratoire ou encore d'une ambulance pour l'évacuation des malades nécessitant des soins approfondis», dira un habitant du chef-lieu de la commune, qui précise que «cette polyclinique fonctionne uniquement avec 4 médecins, 4 dentistes et 5 infirmiers, et tous les services cessent à partir de 16h. Les patients qui viennent après cet horaire sont obligés d'aller vers l'unité médicale de Braâ Ben Khedda ou vers le CHU Neddir de TIzi-Ouzou». Les patients et leurs parents dans la commune de Tadmaït endurent un véritable calvaire pour transférer, de nuit, des malades en urgence pour des soins médicaux, notamment les habitants des zones rurales, tels que ceux des villages Aït Ouarzedine et Aït Chelmoun, situés sur les hauteurs de Sidi Ali Bounab, distants de 12 km du chef-lieu de daïra de Draâ Ben Khedda et de 24 km de Tizi Ouzou, d'autant que le transport de nuit est inexistant. «Il n'est pas normal qu'une commune de 30.000 habitants ne dispose pas encore, en 2013, d'un service minimum ou de permanence dans ses établissements de santé publique !», s'est offusqué Hocine, résidant du chef-lieu de Tadmaït. Aussi, les habitants de cette localité interpellent les pouvoirs publics pour doter au plus vite cette polyclinique en équipements nécessaires tout en affectant du personnel à même d'assurer des permanences nocturnes et un service minimum durant les jours fériés. Sa dotation d'une ambulance est également impérative pour faire face à des situations d'évacuation de malades d'urgence.