Au marché Abdellah-Bettou comme dans la plupart des marchés, les prix affichés, notamment des produits indispensables aux ménagères, sont exorbitants. À moins de 40 jours du mois de Ramadhan, les prix de la majorité des produits alimentaires de large consommation connaissent déjà une flambée. Un autre coup porté au pouvoir d'achat du simple citoyen qui subit une érosion depuis l'année dernière. Une virée dans plusieurs marchés notamment au centre-ville de Constantine et à la nouvelle circonscription administrative Ali-Mendjeli suffit pour constater une hausse inexplicable des prix. Au marché Abdellah-Bettou, (ex-Ferrandon), situé au boulevard Belouizdad (ex-Saint-Jean), comme dans la plupart des marchés, les prix affichés, notamment des produits indispensables aux ménagères, sont assez exorbitants. Jugez-en : le haricot vert est proposé à 340 DA le kilo. Même chose pour les pois chiches dont le prix ne descend pas à moins de 220 DA. Quant à la courgette, elle est cédée à 120 DA le kilo, alors que le poivron et le piment se vendent à 160 DA. Pour ce qui est des prix de la carotte, du navet, du fenouil, de la carde ou encore du concombre, ils caracolent à 120 DA le kilo. La pomme de terre, elle, est cédée à 60 DA et la tomate à 55 DA. Concernant les fruits, le prix des oranges oscille entre 120 DA et 180 DA alors que les pommes sont cédées à 220 DA et les bananes à 230 DA /kg. Pour ce qui est des dattes, elles sont proposées entre 300 et 450 DA le kilo. Concernant la viande, son prix a connu une légère augmentation et reste toujours hors de portée des petites bourses. La viande de veau a atteint 1400 DA/kg alors que celle de l'agneau est à 1300 DA. Quant à la viande hachée, elle se vend entre 1600 et 1800 DA. Pour ce qui est du poulet, il est cédé à 360 DA/kg. Des ménagères rencontrées ont rivalisé de commentaires sur cette fièvre qui a gagné les prix des légumes. "Les prix sont trop élevés, mon budget ne me permet pas d'acheter le nécessaire pour préparer à manger à une famille composée de 6 personnes. C'est tellement cher que je n'ai pris que la pomme de terre et la tomate. Les familles à petit revenu peinent à joindre les deux bouts", maugrée Khadidja, une mère de famille. Ce qui est éprouvant pour les familles est que la flambée des prix n'a pas épargné les autres produits de première nécessité, vendus dans les supérettes et les grandes surfaces commerciales, notamment les lentilles, les pâtes, le riz, le concentré de tomate, le café qui connaissent, depuis quelques semaines, une hausse allant de 10 à 20 DA. S'agissant des prix des huiles et graisses, ces dernières ont connu une augmentation allant jusqu'à plus de 4%, alors que le sucre et produits sucrés ont augmenté de plus de 2%. Les détaillants rencontrés hier imputent cette hausse des prix aux grossistes qui à leur tour renvoient la balle aux producteurs. "Cette flambée des prix est due principalement à l'augmentation de la matière première utilisée dans la transformation et la fabrication des aliments. Elle est due également aux conséquences de la Covid-19 qui ont entraîné la dévaluation du dinar", explique Yacine, gérant d'une supérette au centre-ville. Inès Boukhalfa