La pomme de terre, la tomate, l'ail, la courgette et la semoule sont les plus touchés par la flambée. Hier à Bouira, la pomme de terre était cédée à 35 DA le kilogramme, puis désormais non négociable en dessous des 100 DA. Idem pour la carotte qui est cédée à 80 DA. La tomate est passée de 55 DA à 130 DA. D'autres légumes, tels que le fenouil, le piment, la courgette et l'artichaut, sont également touchés par la hausse. À Jijel, la pomme de terre est passée de 35 à 80 DA. De même pour beaucoup d'autres produits, dont certains ont totalement disparu des étals. Au marché des fruits et légumes, au centre-ville de Tizi Ouzou, les prix ont enregistré une hausse vertigineuse. La pomme de terre était vendue hier à 80 DA, alors que la tomate était cédée à 140 DA le kg, la carotte à 120 DA, la salade à 100 DA, les fèves fraîches à 80 DA, la courgette à 90 DA et le piment à 110 DA. Chez d'autres commerçants, les prix donnent carrément le tournis avec la pomme de terre à 100 DA, la courgette à 140 DA, la tomate et la carotte à 160 DA, le poivron à 170 DA et le chou-fleur à 100 DA. Tandis qu'à Constantine et lors d'une virée, hier matin au marché Abdellah-Bettou (ex-Ferrandon), le constat était édifiant tout comme dans la plupart des marchés du centre-ville. Nous avons constaté une hausse inexpliquée des prix des fruits, des légumes et des viandes. Les prix des produits de large consommation ont pratiquement doublé. Ainsi, la tomate est cédée à 160 DA/kg, la pomme de terre à 90 DA, le poivron à 150 DA, la courgette à 140 DA, la carotte à 160 DA, la laitue à 100 DA, l'ail à 1 200 DA, les haricots verts à 400 DA, le citron à 400 DA, le céleri à 170 DA, les petits-pois à 190 DA, le chou à 160 DA, les artichauts à 160 DA, le concombre à 120 DA et les aubergines à 160 DA. Egalement à Bordj Bou-Arréridj, et depuis mardi, c'est la pomme de terre qui a fait un bond incroyable, passant de 30 DA à 130, voire 150 DA le kg, enregistrant ainsi une hausse de plus de 5 fois son prix initial. La courgette est passée de 50 DA à 150 DA, la tomate de 40 DA à 120 DA… La semoule, une denrée très demandée dans la région, est en rupture de stock. "Il faut faire la queue toute la journée pour un sac de semoule de 25 kg", dira Mustapha, père de 5 enfants. "Se confiner à la maison d'accord, mais il faut aussi se ravitailler", dira-t-il en dénonçant la spéculation et le manque de solidarité. Par ailleurs, et à Skikda, les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont connu une hausse vertigineuse. Celles indiquées comme ayant des vertus médicales, comme l'ail et l'oignon, affichent une augmentation de prix d'environ 100%. Ainsi, l'ail, qui était cédé, une semaine auparavant, 450 DA le kg, affiche 1 000 DA, alors que l'oignon est passé de 60 à 120 DA le kg. La semoule, qui était à 600 DA le sac de 10 kg, est désormais cédée au prix de 800 DA. À Annaba, la pomme de terre, qui était cédée à 55 DA le kg, il y a à peine une semaine, s'est vendue à 90 et 100 DA sur les étals du marché de la rue Emir-Abdelkader. Certains chefs de famille, pris de panique, affirment qu'ils n'avaient d'autre choix que d'acheter ce précieux tubercule à 140-150 DA chez des primeuristes du quartier de la Colonne. Même chose pour l'oignon devenu une denrée convoitée par les ménagères pour les vertus antiseptiques et médicinales que lui prête la vox populi, passant ainsi de 60 à 80 DA le kilo en l'espace de 24 heures. La frénésie des achats, qui s'est emparée de la population locale, a concerné surtout la semoule, produit devenu pratiquement introuvable à travers toute la wilaya. Enfin à Oran, l'envolée aussi spectaculaire qu'inexpliquée des prix des fruits et légumes a provoqué hier, dans la commune de Hassiane-Ettoual, près d'Oran, un mouvement de protestation des habitants lorsqu'ils ont découvert que la pomme de terre était proposée à 150 DA le kilogramme. Cette réaction n'a, toutefois, pas été enregistrée ailleurs où, sans atteindre les 150 DA, le tubercule a tout de même été cédé entre 65 et 110 DA, la tomate entre 120 et 150 DA et la carotte à 150 DA.