Le site officiel de la FIFA a publié hier un article sur les élections de la CAF et met en exergue l'accord de Rabat. Sous l'égide du Maroc, de l'Egypte et de la FIFA, un consensus autour du Sud-Africain Patrice Motsepe pour présider la Confédération africaine de football (CAF) a été conclu le 26 février dernier à Rabat. Les deux candidats Augustin Senghor (Sénégal) et Jacques Anouma (Côte d'Ivoire) ont accepté la proposition de la FIFA. Ils ont d'ailleurs annoncé publiquement leur retrait de la course, vendredi soir. Le troisième, Ahmed Yahya (Mauritanie), l'a fait officiellement samedi. "Rivaux aux premiers jours de l'élection, Jacques Anouma, Patrice Motsepe, Augustin Senghor et Ahmed Yahya ont accepté ensemble à Rabat, au Maroc, et confirmé à l'occasion d'une cérémonie placée sous le signe de l'unité africaine qui s'est déroulée au palais des congrès de Nouakchott, en Mauritanie, la nouvelle direction d'avenir proposée pour la CAF et le football africain. En présence du président de la FIFA, Gianni Infantino, de plusieurs membres du conseil de la FIFA et du comité exécutif de la CAF, ainsi que de plus de 20 présidents d'associations membres africaines, les quatre leaders ont réitéré que ce qui les unissait était beaucoup plus fort que ce qui pouvait potentiellement les diviser. C'est la raison pour laquelle il a été décidé qu'ils devraient unir leurs forces et former une équipe sous la direction de Patrice Motsepe en amont des élections présidentielles de la CAF qui sont programmées le 12 mars à Rabat, au Maroc", écrit le site officiel de la FIFA. Et d'ajouter : "La base d'un programme commun inspiré du manifeste initial des quatre candidats est en train de prendre forme et inclura des contributions de toutes les associations membres et parties prenantes africaines au cours d'un processus participatif et inclusif." À ce titre, Gianni Infantino a déclaré : "Je suis heureux que la FIFA ait pu contribuer, ne serait-ce qu'un peu, à ce moment crucial pour le football sur ce grand continent. L'accord obtenu par les candidats est un signal fort pour l'Afrique, également pour le monde. L'Afrique est présente et constitue un acteur essentiel pour l'avenir du football mondial. C'est également le signe de l'unité et de l'engagement d'amener le football africain au plus haut niveau, c'est-à-dire à la place qui est la sienne. Une Afrique unie derrière une vision et un projet concret sera plus forte. Ensemble, nous sommes plus forts. C'est ce que nous ont dit les associations membres africaines ces dernières semaines, donc je suis certain qu'elles sont elles aussi très heureuses à ce moment précis. Il existe de formidables défis, mais également d'immenses opportunités, et l'Afrique pourra compter sur le soutien et les encouragements de la FIFA pour les relever, conformément en particulier aux objectifs de FIFA Forward qui portent sur les investissements d'infrastructure, la bonne gouvernance, le développement et les compétitions." C'est dire que la FIFA ne se cache pas d'avoir en fait désigné un président à la tête de la CAF, comme elle l'avait fait du reste déjà en 2017 avec Ahmad Ahmad. SAMIR LAMARI