Les travailleurs de l'administration publique de la wilaya de Tizi Ouzou observent, depuis hier, une grève de deux jours à l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Décidée au cours du dernier conseil de wilaya, cette action a été motivée, entre autres, par la baisse du pouvoir d'achat qui impacte directement les travailleurs de l'administration publique, selon le syndicat. Dans un document rendu public, le Snapap a estimé que la baisse significative du pouvoir d'achat impacte en premier lieu les fonctionnaires, agents publics et contractuels. "Le point indiciaire fixé à 45 DA est très loin de répondre aux besoins des familles face au coût actuel de la vie. Les différentes allocations, primes et indemnité sont vraiment dérisoires, 5 DA pour certains", est-il expliqué dans le document. L'autre point évoqué par le Snapap est la carrière des fonctionnaires. "Mis à part le statut des corps communs, qui a été soi-disant révisé en 2016, il n'y a aucun projet de révision pour les autres statuts", a déploré le Snapap, qui a affirmé que certains fonctionnaires collectionnent les diplômes sans pouvoir les faire valoir pour une promotion. "D'autres passent toute leur carrière dans un grade sans être promus", a encore regretté le Snapap. Quant aux œuvres sociales, ce syndicat estime qu'elles sont devenues problématiques dans tous les établissements. "Le budget qui leur est alloué est calculé sur la base de la masse salariale qui n'est pas révisée depuis plus de dix ans", a-t-il indiqué. Face à cette situation, le Snapap, qui a qualifié cette situation d'"injustice", exige l'augmentation des salaires en supprimant l'article 87 bis, en augmentant le point indiciaire de 45 à 90 DA et en actualisant les allocations familiales et le salaire unique. Le deuxième point de revendication du Snapap est la révision du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers, alors qu'en dernier, il a demandé l'actualisation de la masse salariale des établissements dans le calcul de la quote-part réservée aux œuvres sociales. Contacté hier, le secrétaire général du Snapap à Tizi Ouzou, Ali Blaïd, a estimé que le taux de suivi de la grève reste appréciable. "Nous n'avons pas, pour le moment, un chiffre global du taux de suivi de la grève, mais on sait que dans certains secteurs, comme les APC et la DSJ, ce taux est de 100%", a-t-il affirmé. "Pour l'université, il est à 85%, la formation professionnelle à 60%, la culture à 65%", a-t-il précisé, tout en affirmant que le Snapap est structuré à travers douze secteurs publics à Tizi Ouzou.