Au-delà du résultat qui ne fait que compliquer la situation des Canaris, c'est surtout ce non-match qui aura exaspéré les supporters kabyles, car toute l'équipe est passée complètement à côté de la plaque surtout que les joueurs donnaient la nette impression d'avoir été affreusement lessivés après leur mouvement de grève initié à la veille de cette échéance internationale d'une importance capitale pour la suite de ce parcours africain. Visiblement crispés et mal en jambes dès l'entame du match, les poulains de Denis Lavagne ont versé dans un jeu décousu et ont multiplié les maladresses pour faciliter la tâche à une formation marocaine beaucoup plus entreprenante et surtout plus tranchante dans l'entrejeu. Et tout compte fait, il faut bien admettre que la JSK l'a finalement échappé belle, car les visiteurs auraient pu prétendre aisément à la victoire si la défense kabyle et surtout l'excellent gardien Benbot n'avaient fait preuve de courage et de vigilance face aux rushs répétés des attaquants de Berkane. "C'est vrai que j'aurais aimé que l'on gagne ce match pour accentuer nos chances de qualification, mais je savais qu'une telle rencontre était difficile pour les deux équipes et allait donner lieu à un match tactique très fermé qui pouvait se jouer sur des détails surtout que nous avions eu affaire à une équipe de Berkane très solide et surtout rompue à ce genre de compétition africaine alors que la JSK a manqué d'inspiration offensive pour se frayer le chemin du but", dira Denis Lavagne, en fin de match, lui qui semblait quelque peu déçu par le match nul concédé par son équipe face au tenant du trophée, mais qui a tenu tout de même à positiver les choses en affirmant que la JSK n'est pas encore éliminée de la compétition. "Non, je ne suis pas tellement déçu de ce match nul qui était équitable, car l'adversaire du jour était costaud comme au match-aller et je dirais même que je suis satisfait de la prestation de mes joueurs qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain, mais en vain", dira encore le coach de la JSK qui a tenu à affirmer tout haut que "mathématiquement, nos chances de qualification sont encore intactes, car il faut ramener tout au moins un précieux point du Cameroun face au Coton-Sport et battre les Zambiens de NAPSA-Stars à Tizi Ouzou pour nous qualifier avec 10 points au compteur, l'essentiel étant d'y croire tout simplement". Ceci dit, les calculs de Lavagne tiennent quelque peu la route, mais il faut avouer que la tâche des Kabyles s'annonce très délicate pour le prochain déplacement à Garoua, le 21 avril, où le Coton-Sport, leader du groupe B, est pratiquement intraitable à domicile, puisqu'il a vaincu aisément Berkane 2-0 avant d'étriller, avant-hier, NAPSA Stars sur le score de 5 buts à 1. En tout cas, le discours de Lavagne contrastait amplement avec celui du coach marocain, Juan Pedro Benali, qui, de son côté, se frottait les mains en fin de match en avouant que "ce précieux point arraché à Tizi Ouzou vaut son pesant d'or du fait qu'il nous permet d'avoir notre destin entre nos deux mains, car il nous suffit d'aller chercher la victoire au match prochain en Zambie avant de recevoir Coton-Sport à la maison pour passer en 1/4 de finale de l'épreuve".