Consciente des énormes sommes en jeu, la direction du Mouloudia d'Oran misait sur la troisième période d'enregistrement (du 22 mars au 11 avril 2021) pour alléger sa masse salariale en se débarrassant d'au moins deux joueurs qui coûtent mensuellement une petite fortune à la trésorerie du club. Cette mission "allégement" s'est, toutefois soldée par un cuisant échec dans la mesure où l'exceptionnel mercato printanier a fermé ses portes sans qu'aucune astuce réglementaire ne vienne solutionner ce problème, devenu insoluble. Résultat : le MCO devra continuer à verser 270 millions de centimes à Walid Derrardja et 250 autres millions de centimes à Hichem Nekkache sans que ces deux éléments ne disputent la moindre minute sous le maillot rouge et blanc d'El-Hamri. N'ayant pu les convaincre, avant la fin du mercato, de résilier leurs engagements contractuels respectifs en contrepartie d'un mois de salaire, la direction oranaise est, de fait, obligée de continuer à prendre en charge Derrardja et Nekkache, qui s'entraînent, pour rappel, avec l'équipe des U21. D'autant plus que c'est la même direction, par la voix de son président Tayeb Mehiaoui, qui a exigé des deux éléments de s'entraîner avec l'équipe réserve après qu'ils se soient montrés intransigeants au moment des négociations pour rompre l'engagement contractuel liant les deux parties en conflit en exigeant entre trois et cinq mensualités pour quitter le club. Au moment de faire les comptes, le Mouloudia d'Oran se retrouvera face à ce qu'il convient de qualifier d'énorme gâchis — et c'est un doux euphémisme — au regard de l'astronomique somme dépensée pour un duo d'attaquant qui n'a jamais été à la hauteur des attentes. Dans le langage des chiffres, Derrardja et Nekkache coûtent au MCO 520 millions par mois pour... s'entraîner avec les espoirs du club. Soit 5,2 milliards de centimes en une saison (10 mois de salaire) pour un bilan sportif famélique : 0 but et 0 passe décisive pour Derrardja, 1 but et 0 passe décisive pour Nekkache ! Outre ces deux cas, deux autres dossiers donnent également beaucoup de tracas au premier responsable mouloudéen : celui de l'attaquant Hakim Berrezoug qui a fini par refuser de résilier son contrat sans "quelques" mois de salaire ainsi qu'une "nouvelle affaire Belkaroui" qui laisse présager un autre chapitre de rapports conflictuels avec son président. Rachid BELARBI