Des centaines de pompiers, dont environ 400 à Alger, ont observé hier un mouvement de grève, accompagné de sit-in devant les sièges de leurs directions respectives, à travers plusieurs wilayas du pays, a-t-on appris de plusieurs sources et constatés sur les vidéos relayées par les grévistes sur les réseaux sociaux. À Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Khenchla, Blida ou encore dans certaines villes de l'ouest du pays, comme Mostaganem et Adrar, la mobilisation était très importante. Au total, plus de 800 pompiers et agents de la Protection civile ont répondu à l'appel à la grève lancé par leurs collègues "de manière indépendante et sans étiquette syndicale", ont affirmé les mêmes sources. Les pompiers grévistes revendiquent "le relèvement du salaire de base de 15 660 à 24 000 DA" et de "la valeur du point indiciaire de 45 à 90 DA" avec "l'annulation de l'impôt sur le revenu" et "l'augmentation de la prime de rendement à 40%", selon la plateforme de revendications des contestataires qui avaient déposé un préavis de grève le 18 avril dernier, des revendications auxquelles la Direction générale affirme ne pas pouvoir répondre, estimant que cela relève des prérogatives de la Fonction publique à laquelle appartient ce corps. Les agents de la Protection civile réclament un statut particulier, la révision de leurs catégories de classement (échelons), ainsi que des indemnités financières pour les 80 heures travaillées par semaine. En ce contexte de crise sanitaire, les pompiers grévistes exigent aussi une prime Covid, comme cela est le cas dans le corps médical.