Les travailleurs des communes renouent avec la protestation. Sous l'égide de la Fédération des travailleurs du secteur des APC (FTSC), ils décréteront une grève cyclique de trois jours à partir du 25 du mois en cours. Un préavis de grève a été déposé auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales et celui du Travail, par l'organisation relevant du Snapap, tout en appelant ses adhérents à se mobiliser en guise de protestation contre la lenteur prise dans la prise en charge de leurs doléances. En effet, la décision de cette action a été prise par le conseil national de la FTSC-Snapap, affiliée à la Confédération générale automne des travailleurs algériens (CGATA), réuni mercredi au siège de la Maison des syndicats à Alger pour faire le point sur la situation du secteur. «A la lumière des débats sur la situation qui prévaut dans le secteur des communes, et considérant l'ignorance de la tutelle des précédentes plateformes de revendications, il a été décidé de reprendre les actions de protestation sous forme de grève cyclique mensuelle de trois jours consécutifs à partir du 23 mai», a précisé, hier, l'instance syndicale dans un communiqué signé par son président Kamel Bahatt. «Nous allons continuer dans cette démarche jusqu'à faire plier le ministère.» Avant de poursuivre que «1500 communes seront paralysées», tout en précisant que ce mouvement sera consolidé par l'adhésion d'autres communes dans les wilayas de Souk Ahras, Jijel, Mascara et Relizane. Ce mouvement survient moins d'un mois après que les fonctionnaires des APC eurent observé «une grève d'avertissement» d'une journée, le 25 avril, pour obliger le département de Bedoui à satisfaire leur revendication d'assurer de meilleures conditions de travail. Outre la révision du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, les contestataires affichent un refus catégorique du nouveau code du travail. Un rejet qu'ils expliquent par sa non-conformité avec les conventions du Bureau international du travail (BIT). Même position concernant l'article 87-bis du code du travail qui doit être abrogé, exigent-ils. Il est mentionné, également, dans leur plateforme comportant 13 points, une série de demandes liées aux primes et indemnités, dont l'augmentation des primes à hauteur de 2000 DA de l'allocation familiale et de l'indemnité de la femme au foyer à 8000 DA, l'octroi de l'indemnité du zoning au Sud et le Grand-Sud, ainsi que l'élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes. En plus de l'application de l'indemnité des agents de l'état civil avec effet rétroactif, à compter du 1er janvier 2008, comme le stipule l'article 85 du décret exécutif n°11/334 datant de septembre 2011.