Naït Haddad Mohand Ourabah, ancien détenu de la cause identitaire, arrêté à Béjaïa lors des évènements du mois de mai 1981, a finalement rendu l'âme après un long coma qui aura duré près d'un mois. Victime d'un tragique accident de la circulation, il a été évacué en urgence à l'hôpital d'Amizour, avant d'être transféré au CHU de Tizi Ouzou. La nouvelle de sa disparition est tombée avant-hier, tel un couperet à Béjaïa. Outre les membres de sa famille, la communauté universitaire de Béjaïa, ses amis et ses proches ainsi que ses anciens compagnons de lutte sont plongés dans la consternation. Hier, Amaârat, le village natal du défunt, perché sur les monts de Barbacha, 40 km de Béjaïa, s'est avéré exigu pour contenir la foule nombreuse venue de partout accompagner Mohand Ourabah à sa dernière demeure. Vers 12h, le cimetière du village grouillait de monde. Le défunt a eu droit à de grandioses funérailles, à la hauteur de sa valeur et de son mérite. Le recteur de l'Université de Béjaïa, ses collègues de la fac, des étudiants, des personnalités politiques et culturelles, telles que Saïd Azamoum du RCD, Ali Gherbi du CSC d'El-Kseur ainsi que des anciens animateurs du MCB ont tenu à rendre un ultime hommage au militant disparu. KAMEL OUHNIA