Dans sa "guere" contre le parti de l'Union pour le changement et le progrès (UCP), le ministère de l'Intérieur passe à la vitesse supérieur. En plus d'exiger la tenue d'un congrès extraordinaire, dans le cadre de cette mise en conformité avec la loi, le département de Beldjoud a intenté une double action auprès du Conseil d'Etat : la première, en référé, vise à "suspendre les activités" du parti que préside Zoubida Assoul. La seconde est de fond ; le ministère de l'Intérieur veut, à travers elle, carrément dissoudre le parti. "Nous nous sommes conformés à la loi", indique Zoubida Assoul, qui précise que le secrétaire général du parti n'a pas pu déposer le dossier de la formation politique au niveau du ministère de l'Intérieur, faute d'interlocuteur. "L'huissier a alors envoyé le dossier par lettre recommandée", indique l'avocate qui affirme également que son parti a présenté une contre-requête au Conseil d'Etat. Pour Zoubida Assoul, les pressions sont allées encore plus loin : un haut responsable l'a même "invitée" à "cesser" ses activités politiques, a-t-elle indiqué. C'est une mise à exécution des menaces contenues dans un communiqué du ministère de l'Intérieur qui reprochait à la femme politique son activisme. Mais depuis quelques jours, Mme Assoul assure qu'elle n'a pas reçu d'autres pressions. Et comme les autres membres de l'UCP, elle attend la décision du Conseil d'Etat. Pour nombre d'observaterus et acteurs politiques, ce que subit le parti de Zoubida Assoul lève le voile sur les pressions qui s'exercent sur des partis qui refusent de s'inscrire dans l'agenda électoral.