L'usine d'insuline relevant de Novo Nordisk Algérie, sise à Tizi Ouzou, produit annuellement 20 millions d'unités d'insuline, sous forme sèche, a déclaré, hier à Alger, son représentant, Karim Djerroud, se félicitant de la démarche de "précurseurs" initiée, depuis près de 30 ans, en faveur des diabétiques, par cette entreprise pharmaceutique internationale. "L'usine de Novo Nordisk Algérie de Tizi Ouzou active depuis 20 ans et produit 20 millions d'unités d'insuline par an, sous forme sèche, sachant qu'elle emploie 234 personnes sur un effectif total de plus de 600 employés à l'échelle nationale", a déclaré à l'APS le directeur des Affaires publiques et Market Acces du laboratoire danois, en marge de la célébration par celui-ci du "Centenaire de l'insuline". Avec le site de Tizi Ouzou et celui de Boufarik (Blida), destiné à la production de l'insuline sous forme de stylo injectable pré-rempli, en se basant sur les plus innovants produits, l'Algérie est "le seul pays au monde à disposer d'un outil industriel aussi solide", se réjouit-il, avant de souligner la démarche de "précurseurs" initiée par ledit laboratoire en matière de "programmes d'éducation thérapeutique au profit des patients". Cela, en sus des "programmes de partenariat initiés avec les autorités en charge de la santé", a-t-il ajouté, citant notamment la création, il y a 10 ans, de la "Clinique mobile" à Alger, dédiée au dépistage du pré-diabète et du diabète méconnu au sein de la population, ainsi que la mise en place de "baromètres à même de générer des données algériennes s'agissant du diabète au lieu de s'appuyer sur les étrangères". L'enjeu, a explicité M. Djerroud, étant de "permettre aux pouvoirs publics d'exploiter les statistiques nationales pour les besoins d'une politique de soins adaptée à l'Algérie", insistant sur "la mise à la disposition par Novo Nordisk des innovations thérapeutiques pour les patients algériens en plus de leur accompagnement". Dans le cadre de la célébration du centenaire de la découverte de l'insuline, Novo Nordisk a tracé un programme de deux jours contenant notamment des conférences thématiques animées par des spécialistes à l'instar de celle du Pr Aïssa Boudiba, ancien chef de service de diabétologie au CHU Mustapha-Pacha, lequel a insisté sur "le respect des règles d'hygiène de vie" afin de se prémunir contre cette pandémie mondiale dont le nombre de patients "a doublé en deux décennies alors que les prévisions avaient prédit cette hausse pour 2040". "En dépit de la découverte de l'insuline, qui était un miracle dans l'épopée des sciences médicales, l'impact délétère de l'environnement demeure lourd. Nous allons à contresens des recommandations en matière d'hygiène de vie", déplore-t-il, s'indignant contre "la dizaine de fast-foods qui s'alignent dans une même rue" et contre laquelle il préconise une "législation stricte pour son contrôle".