D'autres citoyens arrêtés pour la plupart lors des marches de vendredi,ont été mis sous mandat de dépôt en attendant la tenue de leurs procès respectifs. Les procès se suivent et se ressemblent pour les manifestants arrêtés pour la plupart lors des marches du vendredi du Hirak à travers le pays. Hier, plusieurs procès ont eu lieu. Ce sont des dizaines de manifestants qui ont fait face au déchaînement de la machine judiciaire contre les hirakistes. À Alger, outre ceux condamnés avant-hier, la justice a décidé de renvoyer le procès de plusieurs manifestants au 31 du mois courant. Il s'agit de 10 manifestants arrêtés dont plus de la moitié est mise en détention provisoire. Concernant les manifestants placés sous mandat de dépôt le 16 mai dernier, leur procès est renvoyé au 31 mai prochain. Même décision pour ceux interpellés lors de la marche du vendredi 14 mai, le procès est renvoyé à la fin du mois en cours, alors qu'il était initialement programmé pour avant-hier au tribunal de Sidi M'hamed. Il s'agit de Maouche Mohamed-Larbi, Merzouk Antar, Mekkedem Saïd, Bouzaoui Mohamed, Kouache Bilal, Rezzoug Mohamed-Larbi, Saâd Sadaoui, Nadir Mansouri, Abdelkhalek Maïchiya, Saâdoune Mouad Akkacha. Ces accusés sont poursuivis pour "attroupement non armé, rébellion, trouble à l'ordre public et violation de règlements légalement pris par les autorités administratives compétentes". Au tribunal d'Hussein-Dey à Alger, des manifestants arrêtés vendredi dernier, dont Réda Ameroud, placé sous mandat de dépôt, est en attente de son procès, ajourné au 1er juin. Nouara Haddad, arrêtée, elle également, vendredi dernier, connaîtra le verdict de son affaire le 1er juin. Elle a été libérée hier et mise en liberté provisoire. Les autres accusés arrêtés lors de la même manifestation ont été mis, pour rappel, sous mandat de dépôt. Il s'agit de Brahim Agraniou, Fouad Kali et Hakim Bouchkour. Slimane Hamitouche, sous mandat de dépôt depuis le 12 mai dernier, a, lui, été condamné à un an de prison ferme. À Mila, le procès des manifestants arrêtés lundi dernier a été renvoyé au 1er juin prochain. Il s'agit du procès d'Ibrahim Belmerabet. Ce dernier a été remis en liberté. À Biskra, c'est Laïd Saâd, arrêté lundi dernier, qui a été placé en garde à vue en attendant sa présentation devant le procureur du tribunal de Biskra. À Mascara, Habib Si Chouaib a été arrêté avant-hier sur le lieu de son travail. À Boumerdès, plusieurs manifestants ont été condamnés lors de leur procès qui s'est tenu le 23 mai dernier. Ainsi, la justice a prononcé des condamnations d'un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour les deux frères Khomri Abdellah, Khomri Salah et Bilal Ferhoume. 6 mois de prison ferme sans mandat de dépôt pour Rabah Boubaâdache, Hicham Youcefi et Abdellah Atamna. 6 autres manifestants ont été, quant à eux, relaxés. Lors de leur procès, le parquet a requis 1 an de prison ferme contre tous les accusés. À Chlef, Noureddine Zourgui est présenté devant le procureur, après son placement en garde à vue, suite à son arrestation le 23 mai par la Gendarmerie nationale. À noter, par ailleurs, que le détenu Zinedine Rahal dit Zinou est à son 2e jour de grève de la faim entamée "suite aux mauvais traitements qu'il a subis notamment depuis qu'il a demandé son transfert vers le carré des détenus d'opinion alors qu'il est placé sous mandat de dépôt dans le carré des prisonniers de droit commun", a informé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). À Aïn Defla, le procès des manifestants arrêtés a été renvoyé au 14 juin. Il s'agit du procès en appel de Yahiaoui Ibrahim, Mohamed Selmane, Youcef Ayache, Ahmed Chemlal, Belkacem Taâlibi, Mohamed Benaouda Belkacem, Ayache Si Ahmed, Abderrahmane Hafnaoui. Pour rappel, le verdict a été rendu public le 3 janvier dernier. À Jijel, le verdict dans le procès en appel de Yasser Rouibah, qui a eu lieu mardi à la cour de Jijel par visioconférence avec la prison d'Oran, a été prononcé, hier. L'accusé a été condamné à 4 mois de prison avec sursis.