Les Fédérations algérienne, camerounaise, nigériane, marocaine, égyptienne et soudanaise pourraient mener dans les prochains jours une action commune afin d'amener la CAF à revoir le délai fixé au 30 juin pour l'envoi des listes des équipes pour les compétitions interclubs africaines. Le 7 février dernier, faisant suite à la décision de la CAF de fixer au 30 juin la date limite pour l'envoi de la liste des clubs devant prendre part aux prochaines éditions des compétitions interclubs 2021-2022, à savoir la Ligue des champions d'Afrique et la Coupe de la CAF, la Fédération algérienne de football a formulé une demande officielle à la Confédération africaine de football pour prolonger le délai, sachant que le championnat de Ligue 1 ne pourra pas prendre fin avant le 30 juin. Cependant, pour l'heure, la CAF n'a toujours pas répondu à la doléance de la FAF. La fédération avait précisé en outre que "d'autres championnats en Afrique se retrouvent dans la même situation". Quels sont ces pays ? En fait, selon nos informations, il s'agit du Cameroun, du Nigeria, du Maroc, de l'Egypte et du Soudan. Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, qui est aussi membre de la commission des compétitions de la CAF, s'est dit optimiste quant à une réponse positive de la confédération africaine. "Nous avons déjà formulé la même demande la saison dernière et nous avons été satisfaits. En fait, nous avons besoin d'une rallonge de délai d'un mois maximum. Nous sommes persuadés que le championnat s'achèvera à la fin du mois de juillet. Nous allons tout faire pour respecter cette échéance. Durant la prochaine trêve internationale du 31 mai au 12 juin avec les trois matchs de l'équipe nationale, nous allons programmer d'ailleurs les matchs en retard de la Ligue 1 et les rencontres des quarts de finale de la Coupe de la ligue afin d'opérer une mise à jour nécessaire. Nous allons ensuite attaquer le reste du championnat, sachant que samedi prochain nous allons disputer la 24e journée. Il ne restera donc que 14 journées à programmer durant deux mois (juin et juillet). Je pense que c'est franchement jouable. T out cela, nous allons l'expliquer à la CAF, et moi-même, lors de la réunion de la commission des compétitions, je vais défendre notre position et celle des autres fédérations concernées par ce problème. Je présume du reste que ces fédérations ne vont pas rester non plus les bras croisés", confie Abdelkrim Medouar à Liberté. À ce titre, nous apprenons, selon une source proche de la FAF, qu'une action commune entre les fédérations algérienne, camerounaise, nigériane, marocaine, égyptienne et soudanaise pourrait être menée dans les prochains jours afin d'amener la CAF à revoir ses délais. "Des discussions sont effectivement en cours avec ces fédérations. Nous pensons qu'une concertation commune peut être davantage efficace, d'autant plus que l'argument de la crise sanitaire qui nous a obligés à retarder le début du championnat est très valable", indique notre source, sans autre précision. Il faut noter enfin qu'en cas de refus de la CAF, la FAF avait annoncé dans un communiqué "le recours à l'application de l'indice pour désigner les représentants algériens dans les Coupes africaines". La FAF ne précise pas en revanche quelle sera donc, le cas échéant, la date de l'arrêt du championnat de Ligue 1. La possibilité d'arrêter le championnat au mois de juin, soit à la 24e journée et après le déroulement de tous les matchs en retard et les rencontres de la Coupe de la ligue, est évoquée dans les rouages de la FAF. On en saura peut-être un peu plus à l'issue de la réunion du bureau fédéral prévue le 31 mai prochain.