Le gouvernement iranien a déclaré hier mardi que les pourparlers internationaux qui se déroulent actuellement dans la capitale autrichienne Vienne, dont l'objectif est de faire revivre l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien ou Plan d'action global commun (PAGC), ne sont pas dans une impasse, a rapporté l'agence de presse semi-officielle Fars. "Les négociations ont atteint un stade où des décisions doivent être prises sur quelques sujets-clés, et cela nécessite de la prudence, de la méticulosité et du temps", a indiqué le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiee, lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran. Lundi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères et négociateur en chef sur le dossier nucléaire, Abbas Araghchi, a expliqué à la télévision officielle iranienne en marge des négociations que celles-ci étaient très complexes, que seules les questions sujettes à des "divergences flagrantes" faisaient l'objet de discussions et que de "grands progrès" avaient été réalisés. Néanmoins, les délégations devront peut-être retourner une fois de plus dans leurs capitales respectives pour de nouvelles consultations, a-t-il ajouté. Lors de son point de presse, M. Rabiee a insisté sur le fait que l'Iran ne permettra pas que les discussions nucléaires deviennent des "négociations à l'usure" et que le pays ne cherche pas à conclure ces pourparlers dans la hâte. "Si les négociations nécessitent des décisions de Téhéran, ces décisions seront résolument prises dans la capitale", a-t-il poursuivi. Les pourparlers de Vienne ne sont en aucun cas liés à la prochaine élection présidentielle iranienne prévue le 18 juin, a précisé le porte-parole. Le gouvernement américain, sous l'ancien président Donald Trump, s'est retiré du PAGC en mai 2018 et a réimposé unilatéralement des sanctions à l'Iran. En réponse, l'Iran a progressivement cessé de mettre en œuvre certains de ses engagements dans le cadre du PAGC à partir de mai 2019. La commission mixte du PAGC a commencé à se réunir le 6 avril à Vienne pour poursuivre les discussions sur un éventuel retour des Etats-Unis au PAGC et les moyens d'assurer la mise en œuvre complète et effective de celui-ci. APS