L'état civil de la commune de Khemis-Miliana dans la wilaya de Aïn Defla est pris d'assaut par des citoyens pour retirer des actes de naissances, des fiches familiales et des attestations de non activité. Même si les inscriptions scolaires sont terminées, l'affluence est encore de mise, la longue queue est inévitable. Car, il existe 3 agents de l'état civil pour 8 guichets, ce qui est insuffisant pour une ville de 100 000 habitants et qui reçoit 20 000 autres quotidiennement, venant des villages et hameaux environnants. 4 000 extraits de naissance, 1 000 attestation de résidence, 2 000 fiches familiales et autant d'attestations de non activité, sont délivrés quotidiennement, en sus des opérations de légalisation et autres documents tels que les actes de vente, de mariage, de décès, de divorces… Pour Mesbah Djamel, employé, l'état civil manque de moyen car plus de 50% de son personnel sont issus du filet social, ils perçoivent un salaire de 2 700DA/mois et manquent terriblement de formation. Certains de ces vacataires ont entre 3 et 5 ans d'ancienneté sans qu'ils soient permanisés. Le salaire du plus ancien des employés titulaires ne dépasse pas les 10 000 DA, ce qui se répercute sur le rendement. Ajoutez à cela le manque d'intérêt, de promotion et les interminables disputes et insultes avec les usagers, qui a nécessité la présence permanente d'agents de l'ordre dans l'enceinte pour faire respecter la discipline. Un vacataire affirme : “Je défie tous les responsables s'ils peuvent vivre avec 2 700DA. On a même pas droit, après deux années d'ancienneté, au vêtements de travail, alors que les titulaires ont en.” Pour l'officier de l'état civil, il est difficile de gérer un personnel sous-payé et qui, une fois formé, partira dès qu'il dégote un autre emploi. Et dire que selon la législation algérienne, l'état civil ne peut pas employer des vacataires, pour cause du secret professionnel. MOHA B.