Résumé : Norredine était décidé à les emmener vivre avec lui. Il se rendit dans leur quartier où il rencontra des vieux camarades de classe. Ces derniers lui parlèrent de Djamel et de l'éventualité qu'il ait participé aux attentats de la région. Norredine n'en supportait pas l'idée, il se mit à douter de son frère. Si Djamel échappe à la prison, il finira entre les mains de ceux qui voudront venger la mort des leurs. Il tenta de joindre l'avocat mais personne ne répondit. Toute la famille était inquiète. Le fait de ne plus pouvoir joindre l'avocat les laissait craindre le pire. Et si tout ce qui se disait dans le quartier était vrai ? La mort dans l'âme, ils se préparaient à accepter le fait que Djamel ait participé dans les attaques de la région. -S'il a tué des enfants, des parents, tu peux le considérer comme mort, dit Norredine. Ses regrets et ses remords ne changeront pas grand-chose. Il aurait dû arrêter depuis longtemps, avant d'avoir du sang sur les mains. J'ai peur pour lui, car s'il ne va pas en prison, il risque de mourir dehors, car il y aura toujours quelqu'un qui voudra venger sa famille. -Non, non... Meriem fondit en larmes et les filles reprochèrent d'un regard à leur frère son franc-parler. -Je ne voulais pas te mettre dans cet état ! Yemma, s'il a fait des choses horribles lorsqu'il était au maquis, il le payera un jour ou l'autre. Cela me met hors de moi rien que d'y penser. Imagine les autres, je comprendrais leur envie de se venger. -Qu'Allah fasse la lumière sur ce qui est vraiment arrivé. Qu'Allah le protège. Je ne supporterais pas... Mon fils n'est pas un terroriste. Elle eut un regard vers son mari qui semblait indifférent à tout ce qui se passait autour de lui. -Ne t'occupe pas de ton frère. Fais quelque chose pour lui et ta sœur. Baya ne tardera pas à se marier. Moi, je resterais ici pour Djamel. S'il est libéré, nous vous rejoindrons, promit-elle en essuyant ses larmes. S'il est reconnu coupable, s'ils le permettent, je lui rendrais visite. Norredine soupira. Il respectera sa volonté. Les trois jours suivants, il emmena son père, chez la psychologue qui lui expliqua qu'il fuyait la réalité, qu'il préférait se couper du monde. -Alors, il va finir ses jours comme ça ? Sans parler ? -Non, le rassura-t-elle. Un jour, il se remettra. Comment ? Je sais seulement qu'un simple déclic peut le ramener à la vie. Norredine la remercia. Le second chez qui ils se rendirent est un orthopédiste et kinésithérapeute. -Je voudrais le prendre pour des soins à l'étranger et j'ai besoin d'une lettre. Je voudrais lui prendre rendez-vous dans une clinique privée, pour qu'il reçoive de meilleurs soins. Vous connaissez son cas, j'espère que le changement lui remontera le moral et qu'il y mettra du sien pour redevenir comme avant. -Je vous comprends. Je vous fais la lettre tout de suite. Il a de la chance d'avoir un fils comme vous. Qu'Allah vous aide. -Je ne fais que mon devoir. Occupé à préparer le dossier médical, il n'eut pas le temps de se rendre au cabinet. Mais il profitait du moindre instant pour appeler. Mounir en faisait autant, de son côté. Pris par le travail, il dut tempérer. La secrétaire semblait gênée. Norredine insistait, désespéré. -Il est venu reporter tous ses rendez-vous. Il travaille à l'extérieur. Il a pris les jeunes stagiaires, avec lui. Je ne peux pas vous dire quand il rentrera. Soyez patient, j'ai votre numéro. Je vous appellerais quand il sera disponible. -Est-ce dans ses habitudes de ne pas rappeler ses clients ? -Ecoutez, il travaille sur une affaire très importante et il doit se déplacer dans plusieurs régions. Je ne peux pas tout vous dire, mais c'est en relation avec le cas de votre frère.. À SUIVRE [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.