Ils seront plus de 250 000 habitants à pouvoir bénéficier de l'eau potable à partir de cet ouvrage hydraulique. L'Algérienne des eaux a annoncé la relance, après annulation, d'un avis d'appel d'offres national pour la réalisation des travaux d'alimentation en eau potable de six communes à Mila et deux autres à Jijel, à partir du barrage de Tabellout (Jijel). Il s'agit des communes de Tassadane Haddada, Minar Zarza, Layadi Barba, Aïn Beïda Harriche, Bousselah et Bouhatem (Mila), Djimla et Boudriaa Beni Yadjis (Jijel). Au total, ils seront plus de 250 000 habitants à pouvoir bénéficier de l'eau potable à partir de cet ouvrage hydraulique de 294 millions de m3, à l'issue de la réalisation de ce projet en télégestion. Il convient de noter que ce projet est tant attendu de par son importance pour l'AEP de ces communes, relevant des parties nord de la wilaya de Mila et sud de Jijel. La proximité de ce barrage avec les régions nord de Mila a rendu possible cette opération, qui permettra également le raccordement de Djimla et Beni Yadjis (Jijel) à ce barrage, qui est l'un des cinq bassins hydrauliques implantés dans cette wilaya. Il est à signaler qu'à Jijel, plusieurs communes ont été raccordées aux barrages de Kissir, El Agram et Boussiaba, ce qui a permis de régler le problème d'AEP dans plusieurs régions de cette wilaya. La réalisation de l'opération annoncée par le ministère des Ressources en eau est de nature à améliorer encore l'AEP dans cette wilaya, dont certaines communes restent toutefois plongées dans une grave crise d'eau, à l'image d'Ouled Asker et Bouraoui Belhadef. Dans la wilaya de Mila, les autorités concernées ont eu recours au moyen des citernes pour venir en aide aux populations des zones enclavées qui ne sont pas raccordées au barrage de Beni Haroun. Celui-ci a définitivement réglé le problème de l'AEP dans 15 communes dans cette wilaya, toutes raccordées à ce méga-barrage. "Le problème ne se pose absolument pas pour ces communes, il se pose plutôt pour les régions qui ne sont pas encore raccordées au barrage de Beni Haroun", explique, Abdenour Sellam, directeur des ressources en eau de la wilaya de Mila. En attendant, 14 forages ont été réalisés, dont 12 sont en phase d'équipement, pour alimenter les populations des communes non raccordées à ce barrage en eau potable, selon ce responsable. Ce dernier a également fait part de la réalisation en cours d'un important projet pour le raccordement de plusieurs communes à Mila au barrage de Beni Haroun. Il faut dire que contrairement aux autres wilayas confrontées à un stress hydrique, à Mila et Jijel la situation est plutôt rassurante. Avec le barrage de Beni Haroun de près d'un milliard de m3, alimentant, de surcroît, cinq wilayas de l'est, Mila est à l'abri de ce stress. Tout comme d'ailleurs Jijel, qui renferme dans ses cinq bassins hydrauliques plus de 700 millions de m3, qui sont largement suffisants pour couvrir ses besoins en eau. Deux de ses barrages (Boussiaba et Kissir) sont intégrés à un système de transfert pour renforcer les capacités des barrages de Beni Haroun (Mila) et Draâ Eddis (Sétif). Amor Z.