En dépit d'une saison de pluie passée pratiquement à sec, les barrages de la wilaya de Jijel affichent un taux de remplissage à 100%. «Ils débordent tous», indique le directeur de wilaya des ressources en eau. Ce niveau de remplissage a été atteint à la faveur des dernières précipitations de pluie, qui ont arrosé tout le territoire de la wilaya de Jijel. Connue pour sa forte pluviométrie, cette wilaya est appelée à devenir le réservoir hydrique des Hauts-Plateaux et des régions Est du pays. En plus des quatre barrages qu'elle compte, (Erraguene, Boussiab-El Milia, El Agram -Kaous et Kissir - El Aouana), un cinquième ouvrage hydrique est en cours d'achèvement, à Tabellout, dans la commune de Djimla. Ce barrage est le plus important de la wilaya de part sa capacité qui dépasse les 294 millions de ètrd cubes. Il est destiné à l'alimentation en eau potable des communes de Djimla, Texenna et Beni Yadjis, en plus de sa vocation de contribuer à l'arrosage des Hauts-Plateaux, via le projet de transfert vers Draa Eddis, à El Eulma. D'une capacité globale de 150 millions de mètres cubes, le barrage de Boussiaba, dans la commune d'El Milia, achevé, il y a quelques années, est également conçu pour l'irrigation et l'alimentation en eau potable de six communes. Il desservira aussi le barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, grâce à un autre projet de transfert à hauteur de 69millions de mètres cubes. Depuis sa mise en service, l'autre barrage de Kissir est considéré comme un important ouvrage hydrique pour l'alimentation en au potable des villes d'El Aouana et de Jijel. C'est, d'ailleurs, grâce à son apport que ces deux agglomérations sont de plus en plus convenablement dotées en eau avec un système qui frôle le H24. Plus à l'est, les populations de plusieurs communes, dont on prévoit l'alimentation en eau potable à partir du barrage d'El Agram, sont toujours dans l'attente des vertus hydriques de cet ouvrage. Un sixième barrage, qui ne fait plus l'actualité à Jijel, depuis que les mesures de restrictions budgétaires sont à l'ordre du jour, est prévu pour être réalisé, à l'Oued Irdjana, dans la commune d'El Ancer. Autant dire que la vocation hydrique de la wilaya de Jijel est appelé à s'affirmer à partir de l'année 2017 à l'occasion de l'achèvement des projets de transferts en cours de réalisation, selon les prévisions annoncées. Cependant, l'alimentation en eau potable de plusieurs communes et l'irrigation des plaines agricoles à partir de ces barrages, érigés à travers le territoire de la wilaya, demeure tributaire de la concrétisation des projets prévus. Ceci dit, s'ils sont encore loin d'étancher la soif des populations, ces ouvrages hydriques débordant en eau ont cette autre vertu de garder intact leur vocation touristique avec des sites tout aussi naturels que magnifiques qu'ils offrent aux promeneurs aux alentours de ces bassins.