Les représentants des travailleurs se démarquent de ces écrits qui ne visent, selon eux, “ni plus ni moins à nuire à l'image de l'entreprise au profit d'autres opérateurs”. Le syndicat national des travailleurs de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) s'est démarqué, hier, des lettres anonymes à la base de certains écrits parus dans la presse et faisant état de la présence de céréales avariées destinées à la consommation. Les membres du syndicat, qui se sont réunis samedi dernier, ont tenu à exprimer leur étonnement face à “ces agissements qui ont été commis au nom du syndicat” et se demandent à quoi rime cette campagne qui intervient à un moment où l'entreprise a connu une véritable relance après la situation difficile des années 90. Dans le communiqué rendu public hier, le syndicat réaffirme sa démarcation de ces écrits qui ne visent, selon lui, “ni plus ni moins à nuire à l'image de l'entreprise au profit d'autres opérateurs”. Afin de répondre à ce qu'il considère comme des déclarations mensongères à l'égard de l'office, le syndicat indique que la direction de l'entreprise “a pris ces dernières années des mesures visant à dynamiser la direction de la qualité et le laboratoire qui a été doté de moyens et de compétences à même de veiller à assurer la qualité des produits au niveau de ses unités”. M. Mimoun, secrétaire général du syndicat que nous avons contacté hier, a tenu à mettre en exergue les efforts qui ont été consentis par la direction générale de l'OAIC afin “d'assainir l'entreprise des éléments nuisibles et de mener des réformes internes qui ont permis de rajeunir le personnel d'encadrement, de réduire les dépenses, d'augmenter les recettes et d'améliorer le niveau de vie des travailleurs”. Par ailleurs, M. Mimoun ne manque pas de s'interroger sur le lien entre l'apparition de ces lettres anonymes et la réunion du bureau du syndicat le 21 septembre dernier pour étudier les dossiers disciplinaires de trois de ses membres qui ont finalement été écartés en raison d'un certain nombre de faits jugés graves qui leur sont reprochés. Ces trois employés de l'office ont également été passés en commission de discipline de l'entreprise après leur suspension, le 21 septembre dernier, et il a été proposé leur licenciement. Abus de biens sociaux, collecte illégale et détournement de fonds destinés aux sinistrés du séisme de Boumerdès sans l'autorisation préalable de la direction générale de l'OAIC, perceptions illégales de jetons de présence au titre des réunions syndicales sont, entre autres, les griefs retenus contre ces trois employés. Toutefois, le syndicat ne compte pas s'arrêter là puisqu'il a décidé de saisir la justice. Des sources proches de la direction générale nous ont par ailleurs indiqué, hier, que l'avocat de l'office a été chargé d'entreprendre les poursuites judiciaires pour exiger réparation. Affaire à suivre. H. Saïdani