Résumé : Mounir apprit à sa belle-famille que Djamila était en vie. S'ils étaient soulagés et heureux de la savoir en vie, elle posait toutefois un problème. Meriem se demandait si les épreuves passées allaient les rapprocher ou les séparer. Norredine les appela pour leur demander de se préparer à partir. Il était dépassé par les évènements. Il pria sa mère de venir avec son père, mais Meriem était décidée, elle n'abandonnerait pas Djamel alors que son avenir était incertain. -Wlidi laâziz, te voilà enfin. Je commençais à croire que tu ne reviendrais plus. Meriem serra très fort Djamel dans ses bras. Elle pleurait de joie et aussi de soulagement. Puis, la colère monta, elle se mit à le frapper. Djamel ne l'en empêcha pas, il la comprenait. -Frappe-moi ! Je le mérite... J'ai été un mauvais garçon, j'ai honte. Je regrette yemma, pardonne-moi, pardonne-moi... -Aâlech ? Aâlech ? Nous avons failli mourir de chagrin et d'inquiétude, dit-elle. Chaque jour, chaque nuit, nous nous posions la même question... Et maintenant ? Qu'est-ce qu'ils vont nous apprendre sur toi ? Est-ce qu'ils ont découvert quelque chose qui l'enfoncera ou qui le tirera de ce mauvais pas ? -Yemma, wellah, je n'étais pas moi. Ce sont ces drogues... -Mais quand tu as commencé à travailler pour eux, tu avais toute ta tête, lui rappela-t-elle. Ce que tu as fait est impardonnable. -Je sais. Je pensais bien faire, je ne pouvais pas changer les choses, dit-il. Je croyais bien faire en vous soulageant des soucis d'argent. J'avais mal en voyant papa comme ça... -C'est vrai que tu nous as aidés, cela nous a vraiment soulagés, reconnut Meriem. Mais tu as vu comment ça a fini ? Sans le vouloir, tu es devenu un criminel. Tu pouvais faire une overdose, même mourir de la drogue... Ou par la sécurité militaire, ou par ces terroristes. Tu te rends compte ? Nous avons failli te perdre, j'en serais morte de chagrin. -Pardonne-moi, je ne voulais pas être un souci... Pardonne-moi. -Tu n'as pas pensé aux conséquences de tes actes. Si les enquêteurs n'avaient pas retrouvé l'homme à qui tu as sauvé la vie, puis cette pauvre famille à qui tu as crié que c'était un piège et de fuir, peut-être que tu aurais été condamnés à la prison à vie... Ou pire, condamné à mort. Tu dois la vie à leur fils ! S'il ne t'avait pas caché, tu ne serais pas là aujourd'hui. Je t'aurais perdu pour toujours. -Yemma, ne pleure plus. Je suis là. Louanges à Dieu, les témoins de ma bonne foi ont convaincu le juge qui a fini par me libérer. L'amie de... Djamila, Louisa a eu le courage de raconter tout ce qu'elles ont vécu dans le maquis. Yemma, c'était horrible... Quand je pense à Djamila... Meriem eut un geste de la main, agacée en entendant son prénom. On frappa à la porte. Elle alla ouvrir. Elle accueillit chaleureusement Maître B. Elle ne put retenir ses larmes à nouveau. Sans lui, peut-être que Djamel aurait pris encore plus de temp pour retrouver la liberté. -Je vous serais reconnaissante toute ma vie. Vous avez tenu votre promesse, vous m'avez ramené mon cadet. -Je n'ai fait que mon devoir, affirma-t-il en regardant autour de lui, remarquant que c'était bien silencieux. Est-ce que Fayçal dort ? Où sont les filles ? Meriem soupira. -Vous vous rappelez que Norredine voulait emmener son père. Fayçal et les filles sont partis, il y a quelques jours. Ils vous ont appelé, mais vous étiez en audience, je crois. Mais ils vous contacteront un jour ou l'autre lorsqu'ils apprendront que Djamel est libre. J'ai l'impression qu'il vient de renaître... C'est le plus beau jour de ma vie. -Hamdoullah, je suis heureux d'avoir pu tenir ma parole. Je regrette de ne pas avoir vu mon ami avant son départ. Inchallah que nous aurons d'autres occasions de nous retrouver, souhaita-t-il avant de leur demander, et vous ? Quand partirez-vous ? -Maintenant que Djamel est libre, affirma Meriem, plus rien ne me retient ici. Nous reviendrons pour le mariage de Baya, pas avant ! Djamel s'était levé. -Yemma, parle pour toi. Moi, j'ai toutes les raisons de rester ici, Djamila est dans un foyer. On m'a dit qu'elle allait mal, ma place est auprès d'elle. Tu peux partir le cœur tranquille. Je ne referais plus les mêmes erreurs. Je ne me mettrais plus en danger, mais Djamila, c'est une autre histoire. Si elle veut bien de moi, nous ferons notre vie ensemble. Nous nous étions promis pleins de choses. Meriem ne l'entendait plus. La colère grondait en elle. Elle la tenait pour responsable des malheurs de son fils et n'hésita pas à le lui dire. Le bras de fer s'était enclenché à peine était-il revenu à la maison. Maître B tenta de les calmer, mais tous deux étaient sourds. Il assistait impuissant à une mère qui craignait de perdre à nouveau son fils et à un jeune homme qui avait frôlé la mort et refusait de renoncer à son amour de toujours.
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