Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l'APC ne dispose pas de la moindre assiette pour concrétiser un projet d'utilité publique. C'est ainsi que la municipalité a été contrainte de se tourner vers ce qu'on peut appeler le “stock de guerre” en ayant recours au parc communal avec toutes les conséquences qui pourraient en découler. Pourtant, Staouéli est l'une des plus riches communes en matière de foncier. Jusqu'à une époque récente, des EAC et des EAI ont été bradées à des prix outrageusement bas. À cette même époque, qui remonte à moins de deux ans, les autorités et le ministère de tutelle avaient été alertés par le phénomène qui avait pris de l'ampleur, à l'exemple de la zone située sur la route menant vers l'hôtel Sheraton, pour ne citer que celle-là. Sur ce volet, le président de l'APC de Staouéli, Saïd Bouifer, a toujours été catégorique en précisant que les exploitations agricoles, qu'elles soient collectives ou individuelles, ne relèvent pas de sa compétence. Etant à vocation agricole, la commune a vu s'effriter son foncier au fil du temps et rétrécir comme peau de chagrin devant l'impuissance des élus locaux. Cette situation mise à part, l'APC a inscrit un ambitieux programme, dans le cadre de l'aménagement urbain, en cours de réalisation pour 2005, et un autre plan prévisionnel pour 2006. Parmi les opérations lancées en 2005, l'installation du réseau d'assainissement concernant la route des Mûriers, le quartier autoconstructions de la Bridja, la rénovation du réseau d'assainissement du site Djillali (autoconstructions), le transfert de la ligne électrique du même site, la réalisation de la bibliothèque (gros-œuvre et étanchéité), la réalisation des tribunes du stade, l'alimentation en gaz de haï Bridja, les travaux à l'ex-vieux stade à Djillali 1 et 2, la réalisation du réseau d'assainissement et poses septiques à Skoto et Bridja. Le renforcement de la voirie de la commune, du parking de l'hôpital Azur, les travaux d'aménagement du siège de l'APC et des bureaux pour la régie communale, l'assainissement le long de la route de Moretti et du CW 133 sont également des actions inscrites sur le compte du budget communal arrêté au 30 septembre dernier. Dans le même cadre, de nombreuses réalisations sont prévues, à savoir le réseau AEP du quartier Khati, le revêtement de la voirie du vieux quartier plage Ouest, une agence postale à Katiba Djelloulia, le revêtement de la rue Hadjari, l'AEP du vieux quartier Palm-Beach, la réhabilitation de la route du Vieux stade et l'éclairage public du CW 233 et de haï Khalti. Pour 2006, la municipalité compte lancer un important plan d'actions, notamment concernant la réalisation de deux châteaux-d'eau à Palm-Beach et à Bridja. Ces deux localités vont bénéficier d'une opération de rénovation du réseau AEP et d'assainissement pour les rues Mellal et Bendada et, parallèlement, de la réhabilitation de la voirie urbaine de la ville de Staouéli, du renforcement du chemin communal reliant la RN 11 à Palm-Beach, de l'aménagement urbain de haï Khalti, de la réalisation d'une salle polyvalente avec une annexe des services de santé intégrée à Katiba Djelloulia, d'une maison de jeunes à la Bridja et d'une aire de jeux à la cité Ben Hama (ex-Gomez) et à la Bridja. Il faut savoir que le volet aménagements urbains nécessite pour une douzaine d'opérations une enveloppe de 3,251 milliards de centimes alors que le renforcement des voiries coûterait près de 4,5 milliards de centimes, soit près de 7,8 milliards de centimes pour les deux volets. En matière de logement, les demandes enregistrées au niveau de la commune sont de 3 500 pour le social et 1 000 dans la formule LSP. L'offre de l'APC se situe à hauteur de 1 035 logements dont 245 sociaux locatifs à Staouéli et 90 LSP à Aïn Benian. Notons que Staouéli ne dispose toujours pas d'un marché communal, faute de terrain. Au volet solidarité, l'APC a dégagé pour le mois de ramadan une enveloppe de 500 millions de centimes destinée à couvrir l'opération “Couffin de ramadan” dont 1 219 familles en ont bénéficié avec chacune 2 500 DA, ainsi que l'ouverture d'un restaurant Errahma au niveau d'une école à Bridja devant servir 300 à 350 repas sur place à une soixantaine de familles nécessiteuses. La commune vient de réceptionner la nouvelle mosquée, infrastructure financée par un mécène, au niveau du quartier Djillali. Pour la réfection des établissements scolaires, deux enveloppes d'un total de 1,4 milliard de centimes ont été dégagées prévoyant également l'acquisition de mobiliers scolaires. A. F.