"La JSK mérite d'être considérée, respectée et soutenue", indique le nouveau responsable du MJS. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebkak, était hier matin présent à l'aéroport international d'Alger pour accueillir la délégation de la JSK, de retour au pays après avoir disputé la finale de la coupe de la CAF, à Cotonou au Bénin, contre le Raja de Casablanca. Par ce déplacement à forte signification, le nouveau patron du sport algérien a voulu rendre hommage à l'équipe de la JSK malgré la défaite en finale. "Nous assistons au retour de la grande équipe de la JSK. Une équipe encore capable de hisser haut le drapeau national à l'étranger. La JSK mérite d'être considérée, respectée et soutenue. Je le dis solennellement, prenez le temps de vous reposer (il parlait à l'adresse du président de la JSK Cherif Mellal, NDLR), puis on aura tout le temps de se revoir et discuter comment on peut aider pas uniquement la JSK mais tous les clubs de football algérien d'une façon professionnelle et sans aucune discrimination, de manière à ce que nos clubs brillent sur la scène internationale", a-t-il indiqué dans une brève déclaration à la presse. Et d'ajouter : "J'ai assisté hier au match. J'ai vu une équipe jeune. Il est clair que vous avez fait un bon investissement qui peut nous valoir des satisfactions à l'avenir. Nous n'avons pas perdu, car ce n'est pas donné à n'importe quelle équipe d'arriver en finale de la coupe de la CAF." Le mot est lâché, Abderrezak Sebkak évoque une aide de l'Etat sans discrimination, alors que pour l'heure depuis l'avènement d'un professionnalisme dirigé en 2010, les pouvoirs publics n'ont jamais eu de politique claire en matière de financement. Des clubs ont été rattachés à des sociétés nationales et d'autres laissés pour compte, ce qui a provoqué une fracture sur fond d'injustice. L'Etat a eu recours aussi à des aides sporadiques via les entreprises publiques et les collectivités locales pour venir en aide aux clubs, mais cette démarche a toujours été sélective, donc également injuste. En clair, le financement de l'Etat est aléatoire et ne répond surtout pas à des critères objectifs. En évoquant la JSK justement, le MJS doit savoir à ce titre que le projet du centre de formation et surtout celui du nouveau stade de Tizi Ouzou traînent toujours. À l'instar d'un autre grand club, l'ESS, leader actuel du championnat, l'Etat a marginalisé la JSK pour des raisons inavouées. Pour rappel, le MJS a installé, le 11 juin, une commission mixte avec la FAF chargée de l'évaluation et de la réforme du football professionnel afin de préparer un plan à remettre aux pouvoirs publics, présidée par Mohamed Mecherara. L'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, a estimé que "le professionnalisme adopté depuis plus d'une décennie n'a pas été à la hauteur des attentes". Il a souligné lors de l'installation de la commission mixte chargée de l'évaluation et de la réforme du football professionnel, qu'"en dépit des moyens financiers colossaux consentis par l'Etat, tout le monde est unanime, que ce soit les experts ou le public, que les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes escomptées, pour ne pas dire négatifs. Ces résultats confirment les limites de l'expérience, auxquelles s'ajoutent les insuffisances et les dérèglements enregistrés à tous les niveaux, financiers, organisationnels, économiques et sportifs".