Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a présidé mercredi dernier la cérémonie d'installation d'une commission mixte MJS-Fédération algérienne de football, chargée d'examiner et de réformer le football professionnel en Algérie. Cette commission, présidée par Mohamed Mecherara, conseiller du président de la FAF et ancien président de la LFP, est composée de cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la FAF. Cette commission aura comme objectif de "faire un diagnostic approfondi sur le professionnalisme après dix ans de son instauration et en même temps de réfléchir sur les voies et moyens de consolider les acquis, combler les insuffisances et entamer des réformes structurelles et organisationnelles pour sa relance sur des bases solides", indique la FAF dans son communiqué. Et de préciser que "cette commission mixte devra aboutir également à une refonte de la professionnalisation du football national et à l'adoption d'un modèle économique viable, durable et rentable afin de mettre les clubs algériens dans un environnement leur permettant d'atteindre les performances escomptées et les consécrations espérées par les acteurs de la balle ronde". Lors de son intervention, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a rappelé que "le professionnalisme adopté depuis plus d'une décennie n'a pas été à la hauteur des attentes et qu'en dépit des moyens financiers colossaux consentis par l'Etat, les résultats n'ont pas été à la hauteur, pour ne pas dire négatifs. Ces résultats confirment les limites de l'expérience, auxquelles s'ajoutent les insuffisances et les dérèglements enregistrés à tous les niveaux, financier, organisationnel, économique et sportif", dira le premier responsable des sports. Ce dernier a abordé différents points, à l'instar du problème relatif au financement qui confirme le déficit financier et les bilans négatifs des comptes des clubs professionnels depuis le lancement de l'opération, surtout l'accumulation des dettes des clubs (dont les impôts et les souscriptions à la sécurité sociale), ainsi que la masse salariale exagérée qui dépasse de plus de 80% le budget des clubs, sans oublier la mauvaise gestion et le recrutement non étudié des joueurs et le changement abusif des staffs techniques. Pour le premier responsable du sport national, "il est nécessaire de revoir la structuration de la politique du football professionnel (...) pour corriger les erreurs. Il faudra aussi penser à plafonner les salaires". Le MJS compte sur cette commission mixte pour élaborer des recommandations pratiques et établir une feuille de route qui permettra de mettre fin à tous les problèmes auxquels les clubs sont confrontés, pour atteindre un modèle économique nouveau pour le football algérien en adoptant plusieurs thèmes : le financement, la gestion, la prospection et la formation des jeunes talents, les centres de formation, la moralisation du milieu de football. Ahmed Ifticen