Dans plusieurs pays du monde, le pharmacien est associé à la vaccination anti-Covid. Le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) a émis le vœu d'organiser des opérations de vaccination contre la Covid-19 au sein des officines. Le Snapo a, dans ce sens, adressé un courrier à plusieurs reprises au ministère de la Santé dans lequel il lui demande une autorisation pour lancer les actions de vaccination dans ces établissements. "Nous avons les compétences et la formation nécessaires pour accomplir ces actes médicaux avec grande efficacité", déclare le Dr Messaoud Belambri, président du Snapo. "Nous estimons que nous avons un rôle à jouer dans cet élan de solidarité sanitaire car nous disposons de tous les atouts dont les compétences ainsi que l'endroit idoine, puisque l'officine est un espace de santé de premier ordre auquel le citoyen est habitué", explique le Dr Belambri. Au lieu que ces actes soient prodigués sur des trottoirs, dans les rues, les lieux publics, il serait plus judicieux que cela soit fait dans les pharmacies qui demeurent des structures de santé par excellence. "L'apport des pharmaciens sera considérable parce que plus vite nous vaccinerons, plus grand sera le nombre de personnes vaccinées et plus solide sera la protection contre les prochaines vagues ou les expositions à de nouvelles souches de variants", argue le président du Snapo. Mieux, ajoute-t-il, dans plusieurs pays du monde, le pharmacien procède depuis longtemps à la vaccination, et il est associé actuellement à la vaccination antiCovid. "Le syndicat défend des principes qui protègent et valorisent la profession et le pharmacien. Il défend des actes qui reviennent de droit au pharmacien conformément à ses compétences et à ses aptitudes. Et le pharmacien algérien a le droit d'évoluer comme tous les pharmaciens du monde... Il a le droit d'aspirer à toute la considération qui lui est due de la part des pouvoirs publics en lui confiant des missions et tâches sanitaires qu'il peut convenablement remplir", précise un communiqué du Snapo. La nouvelle loi de la santé parle de services liés à la santé que le pharmacien pourrait assurer, affirme le Snapo, et "l'OMS recommande de faire évoluer ce métier et parle de nouvelles missions de l'officine et encourage les Etats à aller dans ce sens... Dans certains pays le pharmacien a le droit de prescription ou du renouvellement des ordonnances". Le syndicat se doit de valoriser le rôle du pharmacien au sein du système de santé car l'officine ne doit pas être réduite à une simple activité commerciale, souligne le syndicat. Cela dit, le Snapo attend toujours une réponse de la part du ministère de la Santé et espère poursuivre son engagement dans cette lutte contre la pandémie qu'il a déjà entamée avec des campagnes de sensibilisation pour le respect des gestes barrières et le port du masque. Le Snapo lance, d'ailleurs, à partir d'aujourd'hui, en collaboration avec l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), une troisième campagne en imprimant des dizaines de milliers d'affiches incitant les citoyens à la vaccination. "Il serait injuste de ne pas laisser les pharmaciens, qui sont des praticiens de santé, exécuter les actes de vaccination au sein de leurs officines, d'autant plus que de nombreux citoyens vouent une grande confiance à leur pharmacien-conseiller", déplore le Dr Belambri. Toutefois, même si le Snapo reçoit l'aval de la tutelle, "ce ne sera pas une obligation et ce ne sera fait que par ceux qui se porteront volontaires et dans les conditions pratiques techniques adéquates qui seront fixées par les autorités sanitaires. Et s'il y a des pharmaciens qui désirent le faire et qui se portent volontaires, nul n'a le droit de les en empêcher ou de le leur reprocher", conclut-il.