L'établissement d'enseignement secondaire Larbi Ben-Mhidi, connu sous le nom d'Es Saf-Saf I, situé dans le quartier communément appelé la “cité des Allemands”, dans la plaine ouest de Annaba, vit une situation des plus paradoxales. Le lycée se trouve, ainsi, sans proviseur depuis deux longues années. Pour l'heure, il est dirigé par Mme la censeur dont le cumul des charges imposé par un anachronisme que d'aucuns ne savent où situer l'a complément réduite à parer au plus pressé. Les responsables de la direction de l'éducation de Annaba n'ont pu, semble-t-il, “dénicher” un responsable en mesure de diriger l'établissement en question. Gérer le provisoire, pour un temps donné, est acceptable, mais, faire perdurer un état de fait, est inconcevable. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'agir et de prendre l'initiative de désigner un proviseur à la tête de cet établissement, mais de faire réagir les responsables du secteur de l'éducation en particulier, et des autorités locales, puisque directement concernées, afin de remédier à cette état de fait. Tout en rendant hommage à l'effort consenti par Mme la censeur, les professeurs, les surveillants et les élèves font preuve d'une discipline exemplaire afin de ne pas compliquer davantage la situation. Eux qui leur est demandé de quitter l'établissement durant l'heure de la permanence et qui acceptent, à leur corps défendant de suivre, en l'espace d'une heure de temps, un cours programmé pour être dispensé en deux heures. B. BADIS