"Nous ne pouvons affirmer que nous avons atteint le pic de la pandémie, cependant la priorité est de casser la chaîne de contamination du virus Covid-19", c'est ce qu' a indiqué hier à Liberté le Dr Youcef Alloune, maître assistant en pneumologie, qui a émis que la crainte est que le pic dure plus longtemps et soit intense. Par ailleurs, le spécialiste en pneumologie a tenu à souligner que la plupart des patients qui consultent dans les cliniques privées sont diagnostiqués Covid-19. Le scientifique, qui a une longue expérience dans le traitement des cas Covid-19 depuis le début de la pandémie au mois de mars 2020, a réitéré que l'état psychologique du patient ne doit pas être négligé, car il peut être décisif dans la prise en charge de la maladie. Par ailleurs, le spécialiste a mis l'accent sur le fait que l'oxygène est classé parmi la liste des médicaments à prescrire par le médecin et obéit aux mêmes normes auxquelles obéissent les autres médicaments. "L'utilisation abusive et anarchique de l'oxygénothérapie peut entraîner des complications néfastes", dira le Dr Youcef Alloune, qui a aussi souligné que l'oxymètre, appareil de mesure de l'oxygène dans le sang, ne peut pas être toujours un indicateur fiable, car les besoins en oxygène diffèrent d'un individu à l'autre en prenant en considération l'âge, le sexe et son état de santé, d'où la nécessité de consulter un spécialiste. "Nous demandons aux patients et à leurs parents de préserver lesdits appareils d'oxygène tout en les utilisant rationnellement et à bon escient et de l'offrir à ceux qui en ont vraiment besoin", demanda le spécialiste. S'agissant de la vaccination contre la Covid-19, le Dr Alloune a déploré le fait que certains praticiens s'opposent à l'opération et a appelé à ouvrir davantage d'espaces pour le déroulement de l'opération afin de revoir à la hausse le nombre de personnes à vacciner. Il a par ailleurs rappelé que les personnes atteintes dernièrement par le maudit virus doivent attendre au moins trois mois pour se faire vacciner. "Le vaccin prévient des complications du dangereux virus qui peuvent être mortelles, à l'instar du vaccin contre la tuberculose qui ne prévient pas de la contamination mais des complications mortelles", dira notre interlocuteur, qui a appelé à débattre l'efficacité des différents vaccins dans des cercles scientifiques par des professeurs en immunologie et en épidémiologie et non à travers les réseaux sociaux par des médecins non spécialistes. Le défi actuel est, selon le Dr Alloune Youcef, de casser la chaîne de contamination, de baisser le nombre d'hospitalisations et d'éviter les détresses respiratoires. Des patients auraient rendu l'âme dans plusieurs hôpitaux à travers les quatre coins du pays suite à une hypoxie. L'absence d'oxygène due essentiellement à un problème de transport ou à une mauvaise maintenance des installations serait la cause des décès, dont le nombre n'a pas encore été révélé.