Le flux des malades atteints par la Covid-19 ne cesse de prendre de l'ampleur à Oran. Les cas de contamination augmentent d'une manière inquiétante engendrant une grande pression sur les structures sanitaires dédiées à la prise en charge des malades Covid et sur le personnel médical mobilisé à la même occasion. Le nombre des cas symptomatiques qui consultent a connu une forte hausse ces derniers jours laissant penser à une forte propagation du virus. Une moyenne de 100 patients est reçue quotidiennement par l'établissement hospitalier 1er Novembre. La Covid-19 touche beaucoup de gens, des jeunes comme les personnes âgées. Intervenant sur les ondes de la radio locale, le Pr Lellou Salah, chef de service de pneumologie de l'EHU, a indiqué « qu'une moyenne de 100 malades est reçue quotidiennement. La majorité des cas présente des symptômes sévères et nécessite l'oxygénation artificielle ». « Face à cette situation, les moyens commencent à être épuisés », a-t-il ajouté. Le problème de saturation persiste aussi. « Le relâchement et l'insouciance d'une partie de la population et le non-respect des gestes barrières par une partie de la population sont parmi les causes à l'origine de la hausse inquiétante du nombre de nouveaux cas de Covid-19 ces derniers jours », a tenu à souligner le spécialiste. Les médecins ont appelé au respect des mesures barrières notamment chez les jeunes qui risquent d'être des sujets sur lesquels ne figurent pas les symptômes et contaminent les autres plus fragiles. Notons que le service de pneumologie de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) «1er Novembre» d'Oran a rouvert ses portes il y a une semaine pour prendre en charge les cas de Covid-19, après avoir repris ses activités habituelles depuis plus de deux mois. Ce service, qui avait pris en charge pendant des mois les cas de Covid-19, a repris son régime hors Covid au mois d'août après une accalmie de la propagation de la pandémie. La recrudescence des cas de contamination au coronavirus a contraint à recourir de nouveau à ce service. Les cas qui présentent des complications et détresses respiratoires notamment sont en augmentation à Oran, ce qui motive la réouverture. 60 lits avec oxygène dédiés à la Covid au pavillon 14 du CHUO Les cas compliqués sont actuellement pris en charge au niveau de l'EHU d'Oran et l'hôpital de la localité de «Nedjma», qui dispose de 240 lits, entièrement réservés à la prise en charge de la Covid-19 ainsi que quelques services au niveau du Centre hospitalier universitaire Dr Benzerdjeb. Pour faire face à l'affluence des malades, la direction du CHUO, en concertation avec le Conseil scientifique, a décidé la réouverture du pavillon 14. Le service a été complètement aménagé pour accueillir les cas qui nécessitent une hospitalisation. Ce qui permettra d'alléger la pression sur le service des maladies infectieuses de cet hôpital. Le pavillon dispose de 60 lits reliés à des sources d'oxygène. L'hôpital a pris toute la mesure pour la mise à la disposition de ce service l'oxygène et assurer son approvisionnement en quantité requise, en plus de fournir les moyens de prélèvement pour les patients soupçonnés d'être infectés par le coronavirus. Aussi une unité de consultation des cas suspects a été à l'entrée du service des UMC. La direction du Centre hospitalier universitaire d'Oran a déposé il y a quelques jours une demande pour l'acquisition de 3.000 tests PCR (Polymerase Chain Reaction ou réaction de polymérisation en chaîne). Le CHUO dispose d'une unité de test PCR. Notons qu'après une accalmie durant le mois de septembre et début octobre, les services de consultations Covid de la wilaya connaissent une affluence de la part de la population.