Le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) attendu ce lundi s'annonce comme "l'avertissement le plus sévère jamais lancé" sur le rôle du comportement humain dans le réchauffement de la planète, a déclaré le président de la prochaine conférence britannique sur le changement climatique (COP26 A), Alok Sharma. Le rapport du Giec (Goupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat) "va être un signal d'alarme pour tous ceux qui n'ont pas encore compris pourquoi la prochaine décennie doit être absolument décisive en termes d'action pour le climat", a déclaré M. Sharma, dans une interview au journal The Observer, édition dominicale du Guardian, ajoutant également que le rapport devra expliquer très clairement que "l'activité humaine est à l'origine du changement climatique à un rythme alarmant". "Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre deux ans, cinq ans, 10 ans", a-t-il poursuivi, estimant qu'il est encore temps, mais "nous nous rapprochons dangereusement du moment" où ce sera trop tard. Le rapport du Giec "va être un signal d'alarme pour tous ceux qui n'ont pas encore compris pourquoi la prochaine décennie doit être absolument décisive en termes d'action pour le climat", insiste Alok Sharma, qui ajoute : "Nous allons également comprendre très clairement que l'activité humaine est à l'origine du changement climatique à un rythme alarmant." Un échec de la COP26 serait "catastrophique, il n'y a pas d'autre mot", estime le Britannique, qui souligne que "l'année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée, la dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée". Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà évidentes, a-t-il poursuivi, citant les inondations en Europe et en Chine, "les incendies de forêt, les températures record que nous avons vues en Amérique du Nord". "Chaque jour, on verra un nouveau record enregistré d'une manière ou d'une autre dans le monde", a-t-il ajouté. Le ministre britannique a néanmoins défendu le projet controversé du Royaume-Uni d'autoriser de nouvelles explorations de gisements de gaz et de pétrole, alors que l'Agence internationale de l'énergie a averti en mai que le monde devrait renoncer dès à présent à tout nouveau projet pétrolier ou gazier s'il veut encore pouvoir limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Ces projets devront se soumettre à l'engagement du Royaume-Uni inscrit dans la loi d'atteindre la neutralité carbone en 2050, a assuré M. Sharma.