Réhabilitation de vieux quartiers, assainissement des réseaux d'alimentation en eau potable, réfection du réseau routier, réorganisation du secteur des transports, ébauche d'une nouvelle ville universitaire… sont autant d'engagements pris par le nouveau wali. “La décision de la délocalisation de la station Kerkeri est maintenue. Il ne restera plus rien de cette station après le 25 de ce mois” (hier NDLR), a asséné le wali de Constantine, lors d'une rencontre avec les représentants de la presse locale. Le premier magistrat de la wilaya a mis le holà à toutes les spéculations entourant ce dossier en mettant en évidence son intention “d'assainir la situation actuelle”. Le wali s'est, en effet, prononcé sur le dossier de la Régie communale des transports, censée être dotée de 50 bus Vanhool affectés à des lignes très sensibles de la ville de Constantine. Mais là aussi, la mafia locale, avec la complicité de certains responsables de la DTW, frappe encore. Les bus sont affectés à des lignes interurbaines afin de laisser le champ libre aux bus Tata de la mort. Il est à rappeler que, seule la wilaya de Constantine compte encore, dans son parc, des bus Tata. À l'intention de ces derniers, le conférencier, qui n'est à la tête de l'exécutif que depuis deux mois seulement, s'est voulu rassurant en déclarant qu'il “est prêt à mettre tous les moyens possibles pour mettre fin aux activités douteuses de certains responsables, qui sont au sein même de la direction des transports”. À cet effet, il a affirmé que l'entrée en exploitation de la Régie communale des transports sera effective à compter du 15 novembre prochain, avec un apport initial de 7 bus qui desserviront la ligne centre-ville- Djebel El Ouahch. Il exposera, ainsi, les grandes lignes d'un long programme de développement. D'ailleurs, il s'est montré plus qu'offusqué du retard des travaux de la station d'épuration d'eau potable : “Il n'y avait aucune raison valable qui justifie un tel retard.” À cet effet, il annoncera que le lancement des travaux de la station a eu lieu dimanche dernier. Ce projet, qui sera exécuté par une entreprise chinoise et pour lequel une enveloppe financière d'un montant de 6 milliards de dinars a été dégagée, permettra, selon le conférencier, de mettre un terme à la pénurie d'eau si l'on considère que 56% d'eau potable est sujette aux déperditions. Ces dernières ont, rappelons-le, largement contribué à l'étendue du phénomène de glissement de terrain qui menace, depuis des années, les habitations du Vieux-Rocher. Par ailleurs, l'état de délabrement du réseau routier de la ville de Constantine n'a pas échappé au constat du premier responsable. Des nids-de-poules, des crevasses, des mares d'eau usées, un bourbier géant dans lequel patauge les automobilistes ainsi que les piétons. Une opération de revêtement et de réfection des routes fait, donc, partie des priorités de l'exécutif actuel. Souffrant d'un déficit flagrant en infrastructures universitaires, l'université Mentouri de Constantine a des difficultés à contenir le nombre croissant d'étudiants qui affluent de toute la région Est. Parmi les grands projets qui vont permettre à l'université de Constantine de s'élargir, l'ébauche d'une ville universitaire est en cours. Ce nouveau pôle se veut le futur fleuron universitaire de la région et offrira un enseignement de qualité national et pourquoi pas international. L'assiette de terrain étant déjà choisie, le chantier débutera dans sept mois exactement et s'étalera sur une durée de deux ans. Se sont près de 52 000 places pédagogiques et pas moins de 42 000 lits qui vont être créés. “Malheureusement, c'est un constat amer, mais la restauration de la vieille ville est un fait indéniable”, dira le wali, qui promet des mesures urgentes et adéquates pour réhabiliter Souika, Sidi Rached, Sidi N'djelis, Rahbet Essouf… Les travaux de réaménagement initialement prévus pour ce mois de ramadan ont été reportés après les fêtes de l'Aïd el Fitr. Cependant, il espère que les habitants seront en mesure d'aider les autorités à redonner à leurs quartiers leur aspect de patrimoine national, tout en étant propre, fonctionnel et pourquoi pas touristique. Lynda Nacer