Résumé : Houria en veut beaucoup à son mari de lui avoir caché la maladie de leur fille. Elle souffre à l'idée de la perdre. Ils se rendent à l'hôpital, et là, l'échographie mammaire montre que la masse a augmenté et que des ganglions sont atteints. Le professeur doit les revoir le lendemain. De retour chez eux, ils trouvent Tarek. Ce dernier devine qu'il se passe quelque chose de grave. -Je croyais que ton pèlerinage te rendrait encore plus rayonnante. Tu me parais fatiguée et désespérée. Qu'est-ce qui se passe ? Racontez-moi. -Comme tu le vois, je suis fatiguée, répond-elle. Excuse-moi... -Ton portable est éteint. Cela fait plus de deux semaines qu'on ne s'est pas parlé remarque le fiancé. J'ai l'impression que tu m'exclus de ta vie. Tu n'es pas contente de me revoir ? -Mais non, mais non, intervient Houria. Benti est un peu malade. Il ne faut pas le prendre mal. On l'a accompagnée à des examens. -Ghir elkhir inchallah. -Ah... Rien de méchant, glisse Latéfa. Je crois que j'ai chopé une fièvre intestinale, là-bas. -Ils ont des médecins, tu aurais dû te soigner dès le début. -J'espérais aller mieux, maman n'a pas supporté de me voir comme ça, dit-elle. Alors nous sommes partis voir le médecin ensemble. Je me sens beaucoup mieux. Je dois seulement me reposer. Laisse-moi quelques jours. -Quelques jours ? C'est trop... Tu ne me laisses pas le choix. Prends soin de toi, prompt rétablissement. -Elle va vite se remettre sur pied, promet Da Ali. Tu auras vite de ses nouvelles. N'est-ce pas ma fille ? Latéfa se tourne vers son père qui l'encourage du regard à tout lui dire, mais elle n'a pas le courage. -Ce n'est pas le bon moment. Si vous le permettez, je vais aller me reposer. Je n'en peux plus... Tarek, merci d'être passé, lui dit-elle. On se verra un autre jour. -Voyons Latéfa, la gronde sa mère avant de l'excuser. Quand elle est fatiguée et malade, son mauvais caractère prend le dessus. Tu devras t'y habituer mon garçon, mais tu peux rester avec nous. Tarek hoche la tête. -Moi aussi, j'ai mes mauvais jours. Bechfa aâlik. Alors, on s'appelle ?, propose-t-il. -Ne sois pas surpris si mon portable est éteint, le prévient Latéfa. J'y vais, je ne tiens plus. Au revoir Tarek. Prends soin de toi, ajoute-t-elle. Il n'y a pas plus précieux que la santé. Elle monte à sa chambre, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Ses parents sont gênés, mais tentent de faire bonne figure et passent à un autre sujet. Houria propose de passer à table. -Figure-toi mon garçon que nous n'avons pas déjeuner. Tu veux bien te joindre à nous ? -Une autre fois, dit Tarek. Dès qu'elle ira mieux. J'étais venu lui proposer de m'accompagner à notre appartement. Le chantier avance vite, ils ont presque fini. Il reste à choisir les couleurs des peintures ou si elle veut du papier peint. Je n'en sais rien. Je veux qu'il soit à son goût. -Ecoute, pour aujourd'hui, c'est mort, intervient Da Ali. Dès qu'elle ira mieux, si elle n'était pas aussi exigeante et râleuse, je te proposerais bien de t'accompagner et de t'aider dans les choix, mais je ne veux pas me fâcher avec elle. C'est mon unique fille. -Je sais. Mais à peine est-elle montée à sa chambre qu'elle en redescend, les surprenant tous. -Tu veux manger quelque chose ?, demande sa mère. Qu'est-ce que tu veux que je te prépare ? Latéfa soupire. -Rien du tout, dit-elle. Vous avez raison. Je dois parler à mon fiancé. Même si je suis fatiguée, je préfère que nous ayons cette discussion aujourd'hui. -Tu m'inquiètes, dit Tarek. Je ne sais plus quoi penser. -Allons dans le jardin. C'est juste entre toi et moi. Les parents respectent le fait qu'elle veuille être seule avec lui. Ils s'inquiètent et redoutent un peu sa réaction. Ils espèrent qu'il la soutiendra et lui apportera le réconfort dont elle a besoin. Un long et dur parcours l'attend. Les parents espèrent qu'il aura les mots et les gestes qu'il faut. Ils regrettent de ne pas pouvoir entendre ce qui se dit...
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