Outre la sensibilisation de la population, qui se fait par le biais d'une gigantesque campagne publicitaire où tous les supports sont exploités, le gouvernement a mis des moyens matériels importants pour faire vacciner le plus grand nombre de citoyens. Ecoles, chapiteaux et bus sanitaires ; dans la semaine allant du 4 au 11 septembre, le gouvernement met le paquet pour accélérer la cadence de la vaccination des populations contre la Covid-19. Pour le ministère de la Santé, cette campagne de vaccination, placée sous le thème "La vie se poursuit avec le vaccin", vise à toucher un maximum de citoyens âgés de 18 à 65 ans. Pour le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui animait hier une conférence de presse au siège de son département ministériel pour lancer officiellement cette opération, cette campagne de vaccination "nous permettra de manière efficace d'atteindre notre objectif, tant attendu, qui consiste à vacciner pas moins de 70% des Algériens d'ici à la fin de l'année en cours". Pour atteindre cet objectif, le ministre de la Santé a insisté sur le "grand rôle" que vont jouer "les secteurs ministériels, de la société civile et du partenaire social qui ont déjà contribué, chacun dans son domaine, à lutter contre la pandémie", a-t-il affirmé. Outre la sensibilisation de la population, qui se fait par le biais d'une gigantesque campagne publicitaire où tous les supports sont exploités, le gouvernement a mis des moyens matériels importants pour faire vacciner le plus grand nombre de citoyens. Ainsi, en plus des centres de santé, des cliniques et des chapiteaux dressés dans les villes et les villages, le ministère de la Santé a fait appel aux bibliothèques communales, aux écoles, aux maisons de jeunes et aux mosquées. Il a également mobilisé et équipé des bus avec des équipes mobiles qui doivent sillonner les régions les plus reculées du pays. Plus que cela, après avoir mobilisé les pharmaciens, le ministère de la Santé a sollicité la contribution des médecins libéraux pour participer à l'effort de vaccination. Pour stimuler ces professionnels de santé, le département d'Abderrahmane Benbouzid leur offre une assurance spéciale Covid. En lançant cette opération de vaccination d'envergure, le ministère de la Santé ne se fixe aucun objectif chiffré durant cette semaine. "Nous allons vacciner le plus grand nombre possible de citoyens", a répondu le professeur Djamel Fourar, directeur de la santé du ministère. Comme Abderrahmane Benbouzid, le médecin, qui préside également le Comité national de veille et de suivi de la lutte contre la Covid-19, reconnaît que l'opération de vaccination a commencé "tardivement" en Algérie. Jusque-là, 8 millions d'Algériens ont, en effet, été vaccinés, dont 3 millions seulement ont reçu la deuxième dose. Cela place l'Algérie derrière le Maroc et la Tunisie, qui ont atteint des niveaux de vaccination plus élevés. Les professionnels de santé expliquent ce retard par la "réticence" des citoyens algériens à aller se faire vacciner. Malgré cela, le ministère de la Santé table sur la vaccination de près de 20 millions de citoyens d'ici à la fin de l'année pour espérer atteindre "une immunité collective". "Cela va nous permettre au moins d'éviter des cas graves et des décès en cas d'arrivée d'une nouvelle vague de contaminations", estime Djamel Fourar.