Après son report la semaine dernière, le conclave interwilayas des archs dialoguistes aura lieu aujourd'hui dans la soirée au CFPA d'Azazga. Au sein des archs, cette rencontre est qualifiée de très décisive car d'elle dépend la suite à donner au dialogue entamé en janvier 2005 avec le Chef du gouvernement et aussi l'avenir du mouvement citoyen qui, faut-il le souligner, n'a survécu jusque-là que grâce à ces pourparlers. Mais avec les positions affichées et défendues par les uns et les autres, les débats d'aujourd'hui s'annoncent très houleux. Et les chances d'aboutir à un consensus sur la reprise ou non du dialogue restent toujours très minimes. La CADC de Tizi Ouzou ne cesse de plaider pour la poursuite du dialogue afin de préserver les acquis arrachés en dix mois de dialogue, alors que la CICB de Béjaïa s'oppose à toute reprise de dialogue avec le pouvoir, maintenant que la position du chef de l'état au sujet de tamazight est clarifiée. Même la position arrêtée lundi dernier par l'intercommunale de Béjaïa n'exclut pas une autre situation de blocage. Cette coordination a opté pour l'interpellation du chef de l'Etat à propos de sa déclaration faite à Constantine, tout en écartant la reprise des négociations proprement dites comme la souhaite la CADC de Tizi Ouzou. Laquelle de ces deux coordinations pourrait rallier l'autre à sa position ? La tâche ne sera, sans doute, pas simple pour les uns et les autres. Et les archs n'ont pas d'autre choix que de parvenir à un consensus ; faute de quoi, ils risquent de se retrouver dans une position encore moins confortable que celle, déjà peu enviable, occupée depuis la déclaration de Bouteflika à Constantine. SAMIR LESLOUS