Les archs, tendance dialoguiste, vont se réunir en conclave interwilayas, aujourd'hui à 21h, au Cfpa d'Azazga. Cette rencontre, qui sera, en fait, la continuité de celle de Bouira et celle d'Azazga, la semaine écoulée, abordera une nouvelle fois la position à prendre par le mouvement après le discours du président à Constantine. En effet, et lors des dernières rencontres, l'aile dialoguiste s'était séparée sur une absence de consensus. Béjaïa étant dans un premier temps, violemment contre toute idée de reprise du dialogue. Cependant, les délégués de cette wilaya et à l'écoute des interventions des autres wilayas et notamment Tizi Ouzou et Béjaïa, ont promis de réexaminer la chose lors d'une réunion décidée pour lundi dernier. Après cette séance, Béjaïa semble avoir mis de l'eau dans son vin en décidant d'interpeller le chef de l'Etat sur la question de tamazight. Ainsi, c'est une délégation moins «farouche» qui aura à rencontrer ses pairs, ce soir, à Azazga. Lors de ce conclave, les archs vont se mettre d'accord sur la nécessité de tenir un conclave réservé de façon expresse à la vision du mouvement, ou du moins de cette aile face au développement que connaît la scène politique, aussi bien locale que nationale. Ainsi, il semble que cette aile s'achemine doucement mais sûrement vers la reprise du dialogue avec la chefferie du gouvernement. La grosse question est celle de savoir la position du chef du gouvernement sur la question. En effet, alors même que les discussions ont toujours buté sur la question de l'officialisation de tamazight, et après le discours du chef de l'Etat, il semble exclu de voir M. Ahmed Ouyahia contredire le chef de l'Etat sur cette question. En attendant, les archs, qui vont discuter de la possibilité de reprendre langue avec le gouvernement, semblent dans une position assez difficile. Une position qui fait que tamazight est un obstacle que personne ne peut ignorer dans la mesure où la région ne saurait voir une reprise du dialogue sans que ce dernier ne porte sur cette question. Il y a aussi le fait que le chef du gouvernement, et après les affirmations du ministre de l'Intérieur qui disait que le dialogue est virtuellement achevé, peut difficilement inviter la délégation pour reprendre les discussions sur un sujet déjà tranché par le premier magistrat du pays. D'où la difficulté des archs à asseoir une position lors de leur rencontre d'Azazga. Cependant, la politique étant une affaire de compromis, il semble toujours possible aux uns et aux autres de trouver un terrain d'entente. L'avenir immédiat nous renseignera sur la marche du processus. Après la rencontre de ce soir, des indices se feront jour et l'on arrivera à mieux cerner les positions.