Après les violentes émeutes et dégradations qu'a connues dans la journée d'hier la localité de Maoklane (Sétif), la situation ne semble guère s'améliorer et les choses risquent de prendre une autre tournure... Dans la matinée d'hier, des centaines de personnes, habitant Maoklane, se sont regroupées au carrefour dénommé Z'rour reliant Tizi-N'braham au Nord, et Bougaâ au Sud. Les manifestants ont bloqué la route à la circulation et ont tenté d'envahir Tizi N'braham, à 2 km, en représailles. Ils réclament qu'on leur livre les auteurs des actes de pillage, et accusent le maire de cette localité d'avoir fomenté ces “évènements”. Heureusement qu'un important cordon d'éléments de la Gendarmerie nationale, dépêchés en force, ce matin, veille à la sécurité des citoyens afin d'éviter ainsi l'affrontement. Maoklane s'est transformée en ville fantôme. Etablissements scolaires, administrations, services publics, boutiques et magasins ont tous fermé leurs portes, ce matin, paralysant toute activité. “Nous ne voulons plus que les lycéens de Tizi N'braham, accusés d'être les auteurs des émeutes, soient scolarisés chez nous. Qu'ils aillent ailleurs…!” clament les manifestants. Nos tentatives pour nous rapprocher des P/APC de Maoklane et de Tizi N'braham sont demeurées vaines. Une commission d'enquête a été dépêchée par le wali de Sétif, pour tenter d'apaiser les esprits et de délimiter les responsabilités. Farid Benabid