Le juge d'instruction près le pôle pénal de Sidi M'hamed, à Alger, a décidé hier en fin de journée de placer sous mandat de dépôt sept activistes politiques, en l'occurrence Arezki Oulhadj, Zahir Djemaï, Hanafi Ould Mohand, Ali Mimoune, Malek Boudjemâa, Zahir Messaoudène et Abdenour Saïdi, amputé des deux jambes, et le journaliste de Liberté Mohamed Mouloudj. Les sept activistes politiques et le journaliste arrêtés ces derniers jours, en Kabylie, par les services de sécurité sont soupçonnés d'appartenir au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). Ils ont été présentés hier après-midi devant le magistrat instructeur qui a décidé de les mettre en détention provisoire dans l'attente de leur procès. Pour les sept activistes politiques, les chefs d'inculpation retenus sont, notamment, "crime lié aux actes terroristes", "exposition de la vie d'autrui ou son intégrité physique à un danger", "actes de sabotage et incendies volontaires des champs et des récoltes d'autrui et atteinte à la propriété foncière d'autrui", "réception de fonds de la part d'individus de l'intérieur et de l'extérieur du pays à l'effet de commettre des actes subversifs visant à attenter à la sécurité de l'Etat, à la stabilité et au bon fonctionnement de ses institutions, ainsi qu'à la sécurité et à l'ordre publics" et "appartenance à une organisation terroriste visant à nuire à la sécurité de l'Etat et à porter atteinte à l'unité nationale". Concernant notre journaliste Mohamed Mouloudj, deux chefs d'inculpation ont été retenus contre lui, à savoir "appartenance à une organisation terroriste visant à nuire à la sécurité de l'Etat et atteinte à l'unité nationale" et "diffusion d'informations ou nouvelles fausses ou calomnieuses susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l'ordre publics". Les huit personnes ont été écrouées à la maison d'arrêt de Koléa.