Sept militants proches du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) parmi les seize manifestants arrêtés par les services de sécurité samedi dernier, à Akbou, ont été placés sous mandat de dépôt, hier, par le juge d'instruction près le tribunal de la même ville. Selon Me Sofiane Ouali, l'un des avocats de la défense, quatre chefs d'inculpation sont retenus contre les sept mis en cause, à savoir, "atteinte à l'unité nationale", "attroupement armé", "outrage à corps constitué" et "violence contre un agent de la force publique". Notre interlocuteur a tenu à dénoncer cet "acharnement judiciaire" contre des manifestants pacifiques, dont le seul tort est de vouloir organiser une marche samedi 22 mai dernier, à Akbou, en hommage au défunt Mohamed Haroun, l'une des figures emblématiques du combat identitaire, natif de la région. "Nous avons constaté qu'il y a une volonté délibérée d'étouffer toute voix discordante afin de réussir le coup de force électoral du 12 juin", déplore Me Ouali, avant d'ajouter qu'"on a même osé jeter en prison Zahir Aït Mansour qui souffre de maladies chroniques, dont l'épilepsie". "Sept jeunes du MAK sous mandat de dépôt. Scandaleux ! La Kabylie n'en sortira que grandie et davantage déterminée", a écrit sur sa page facebook Djamel Zenati, une figure de proue du Mouvement culturel berbère (MCB).