La surprenante défaite enregistrée par l'Entente de Sétif samedi passé à Banjul face au FC Fortuna de la Gambie sur un score net de 3 à 0, comptant pour le premier tour préliminaire de la Ligue des champions, n'a pas laissé indifférents la direction du club, ainsi que les supporters qui n'ont pas avalé cette humiliation, subie de surcroît face à un club qui n'a aucune tradition dans les compétitions africaines. Ils ont beau chercher les raisons de cette déroute, ils n'en ont trouvé aucune. Toutefois, le staff technique est tenu pour principal responsable en raison de ses choix tactiques qui ne s'adaptent pas avec les particularités de la rencontre et la qualité de l'adversaire qui était, de l'avis des présents au stade de Banjul, largement à la portée des Sétifiens. En effet, si Djahnit et le nouvel attaquant Benayad avaient fait preuve de réalisme devant les buts adverses, la donne aurait complètement changé. Cela étant dit, Nabil El-Kouki est ciblé de toutes parts après le naufrage de Banjul. Il y a même une partie des supporters qui réclament son départ. Face à cette grosse pression, l'entraîneur tunisien s'est réuni cette semaine avec Helfaya et Serrar pour expliquer ses choix et justifier la défaite. Il a, par ailleurs, affirmé qu'il pourrait renverser la situation et réaliser une "remontada" historique dimanche prochain à Sétif. En tout cas, si par malheur le club se fait éliminer de cette LDC placée comme principal objectif des dirigeants, l'avenir du Tunisien pourra s'arrêter donc ce dimanche, car il est très difficile de faire avaler la pilule aux supporters en le maintenant à la barre technique, autrement dit El-Kouki est sur un siège éjectable. Pourtant, il y a quelques jours, le directeur général sportif Fahd Halfaya avait fait des mains et des pieds pour convaincre El-Kouki de poursuivre sa mission avec l'Entente pour une troisième année consécutive. D'ailleurs, il devrait renouveler son bail à la tête de l'ESS la semaine prochaine, si bien sûr le club se qualifie face aux Gambiens. À vrai dire, le contrat actuel du coach sétifien expire le 31 décembre prochain. Les deux parties se sont entendues pour un prolongement jusqu'à la fin de cette saison, soit juin 2022, assorti de quelques clauses relatives aux performances du club durant la prochaine saison sportive. Le technicien tunisien a vu, en revanche, son salaire baisser par rapport à la saison dernière en raison de son échec de remporter un titre majeur. Les Aigles noirs ont été, rappelons-le, éliminés en coupe de la Ligue chez eux contre le WAT, ainsi qu'en coupe de la CAF qu'ils ont quittée en quarts de finale. À titre de rappel, le Tunisien percevait la saison passée une mensualité de 20 000 euros nets, en sus de son staff technique 100% tunisien. Par ailleurs, l'ancien attaquant Houssam Ghacha, parti à Antalya Sport depuis trois mois, est revenu à la charge cette semaine en envoyant des proches à lui à Sétif pour réclamer ses mensualités impayées. La direction du club, qui fut surprise par cette visite, a pris attache directement avec le joueur pour lui signifier son refus du fait qu'elle dispose d'un engagement signé par le joueur lui-même avant son départ vers la Turquie, où il s'est engagé à abandonner les mensualités qu'il doit au club, en contrepartie, on lui facilite le transfert. C'est le même cas pratiquement pour l'attaquant Bouguelmouna qui a saisi le TAS Algérien pour réclamer pas moins de 24 mois de mensualités, alors que le joueur n'a pas joué la moindre rencontre avec le club la saison passée. Une affaire à suivre.