Le sulfureux gestionnaire des résidences d'Etat est notamment poursuivi pour blanchiment d'argent, dilapidation de deniers publics et abus de fonction. L'ancien président-directeur général de la résidence d'Etat de Club-des-Pins a été condamné, hier, par le tribunal de Sidi M'hamed à 5 ans de prison ferme. Il est accusé notamment de "blanchiment d'argent", de "dilapidation de deniers publics" et d'"abus de fonction". Ses coaccusés dans ce dossier, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, écopent, respectivement, de 6 et 5 ans de prison ferme. Outre cette condamnation à 5 ans de prison ferme, l'homme, qui a géré la résidence d'Etat de Club-des-Pins durant plus de 20 ans, doit verser au Trésor public 20 millions de dinars de dommages et intérêts. Pour sa part, Ahmed Ouyahia a été condamné à une peine de 6 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars. Abdelmalek Sellal a écopé, lui, d'une peine de 5 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars. Les fils de Hamid Melzi, Ahmed, Salim et Mouloud, ont été condamnés à une peine de deux ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de dinars. Un autre prévenu, Walid Melzi, qui a nié tout lien de parenté avec Hamid Melzi, a écopé d'une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars. Les sociétés des fils Melzi doivent s'acquitter, solidairement, d'une amende de 32 millions de dinars. La justice a décidé également de confisquer tous les biens de la famille Melzi. Toujours dans l'affaire Melzi, d'autres anciens cadres de l'Etat ont été condamnés à de la prison ferme. Il s'agit de l'ancien président-directeur général d'Air Algérie, Bekhouche Allache, qui a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis et à une amende de 500 000 DA. Pour sa part, l'ancien premier responsable d'Algérie Télécom, Ahmed Choudar, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende d'un million de dinars, tandis que l'ex-directeur de la résidence officielle "El-Mithaq", a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 200 000 DA. Les trois responsables sont cités dans des affaires liées à des travaux effectués par la Société de gestion touristique du Sahel (SGTH) que dirigeait Hamid Melzi. Au cours du procès, le principal accusé, à savoir Hamid Melzi, un homme très puissant et sulfureux, est accusé de "blanchiment d'argent", de "dilapidation de deniers publics", d'"abus de fonction", de "trafic d'influence" et de "passation de contrats en violation de la réglementation des marchés publics". Cela concerne des chantiers comme la réalisation d'un data-center à Lakhdaria pour le compte d'Algérie Télécom, de la construction du siège d'Air Algérie et le réaménagement du parc zoologique de Ben Aknoun. L'homme, qui travaille dans le secteur du tourisme depuis une quarantaine d'années, a nié les faits et a estimé qu'il avait respecté la réglementation lors de la concrétisation de ces projets. Il est également soupçonné d'avoir utilisé les revenus de la corruption dans l'acquisition de sociétés et de biens immobiliers, notamment au profit de ses enfants.