Alors que tout semblait marcher comme sur des roulettes pour la JS Kabylie afin d'enchaîner une nouvelle saison plus laborieuse, le club kabyle s'est retrouvé dans une situation inédite après les changements opérés à tous les niveaux, touchant même la présidence du club. Pourtant, rien ne présageait une telle conjoncture, sachant que l'ancienne direction avait de grandes ambitions pour la saison prochaine. Malgré la crise financière qui a frappé de plein fouet la maison des Canaris, le président "déchu" Chérif Mellal avait du mal à préserver la stabilité du club au niveau du staff technique et des joueurs. La JSK ne pouvait retenir l'entraîneur Denis Lavagne, devenu l'espace de quelques mois l'entraîneur le plus convoité du championnat. Le départ du Français a provoqué une hémorragie, puisque la plupart des cadres ont décidé de monnayer leur talent ailleurs. Pas moins de 17 joueurs, dont des cadres et des titulaires, ne font plus partie de l'effectif des Canaris pour cette nouvelle saison. Une situation qui a poussé la direction de Mellal à procéder à un recrutement massif, d'autant que le club s'est engagé dans une course contre la montre pour envoyer la liste des joueurs qualifiés à la coupe de la CAF avant le 15 août, conformément aux recommandations de la CAF. Une fois cette question réglée, Mellal a attaqué le volet préparation de la nouvelle saison en désignant le Français Henri Stambouli comme nouvel entraîneur, avec comme objectif bâtir une équipe forte et compétitive. Mais voilà, le groupe de Yachirène décide de revenir à la charge pour réclamer la tête du club en pleine période de préparation à Tikjda. Le groupe de certains actionnaires dont Yazid Yarichène, Rachid Azouaou, Djafar Aït Mouloud et Ali Bouzit, déjà en désaccord avec le président Mellal et son équipe dirigeante, montent au créneau et décident d'opérer une action judiciaire qui a fini par emporter le président Chérif Mellal. Un bras de fer s'en est suivi entre les deux protagonistes. À sa prise de fonctions, Yarichène a promis monts et merveilles en bâtissant une grande équipe de la JSK. Une fois les clés du club entre ses mains, Yarichène s'est attaqué illico presto à la réorganisation profonde du club. Mission casse-cou pour Ziani et Stambouli Toutefois, alors que le train était déjà en marche, Yarichène, en totale rupture avec le précédent groupe de gestionnaires, fait appel à Nadir Bouzenad au poste de secrétaire général du club et l'ex-star de la sélection nationale Karim Ziani en qualité de directeur sportif. Des choix contestés par certains fans du club, étant donné que ces deux dirigeants n'ont jamais fait partie de l'entourage du club. Pis encore, certains anciens joueurs de la JSK ont descendu en flammes Karim Ziani, reprochant son manque d'expérience dans le domaine. "Je ne vois pas l'utilité et l'apport de Karim Ziani à la JSK dans cette période cruciale, il est loin du football national et ne connaît pas les joueurs algériens", a commenté Brahim Zafour, ex-joueur de la JSK, actuellement consultant à l'EPTV. "Mon projet est de gagner des titres. Je sais que c'est trop difficile en cette période de la saison, mais il faut être là et travailler. Je sais que je suis dans un grand club qui doit retrouver son prestige", avait retoqué Ziani en conférence de presse. S'ensuivra une vaste opération de recrutement, puisque la nouvelle équipe dirigeante a engagé cinq nouvelles recrues : Doukha, Talah, Mansouri, Boumechra et Guettal, sans pour autant trouver une solution avec les joueurs à libérer, puisque le nombre des licences ne permet pas de garder tout le monde. Un dilemme que la direction de Yarichène n'a pas encore solutionné. La situation est d'ailleurs toujours dans le flou, d'autant plus que ces nouvelles recrues ne seront pas concernées par la coupe de la CAF. Ajouter à ce problème de taille l'absence d'adjoints dans le staff de Stambouli, après la démission surprenante de Karim Kaced. C'est dire que cette situation d'instabilité va se répercuter négativement sur le groupe appelé bientôt à croiser le fer avec le FAR (Maroc) en coupe de la CAF. Reste à savoir maintenant si l'ancien international Ziani et le nouvel entraîneur Stambouli parviendront à mettre en place un groupe en mesure de rivaliser les meilleurs en championnat et en Coupe de la CAF. A priori, la tâche s'annonce difficile, sachant qu'un changement radical pourrait coûter cher.