Les transferts de malades à l'étranger ont coûté environ 40 millions de dollars en 2004. Mille trois cents malades ont bénéficié d'une prise en charge à l'étranger pour des soins durant l'année 2004 contre 4 539 en 1994. Ce résultat est l'une des conséquences du programme de réduction des transferts mis en œuvre depuis plusieurs années. C'est ce qu'a annoncé jeudi dernier le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, dans son intervention au cours de la réunion de la commission des finances à l'APN, consacrée à l'examen du projet de loi de finances pour l'année 2006. M. Louh a, en outre, indiqué que cette mesure a réduit la facture jusqu'à 3 milliards de DA en 2004, soit environ 40 millions de dollars contre 10 milliards de DA en 1994. À ce propos, l'Etat a assuré en Algérie la prise en charge pour 1 543 malades qui devraient être auparavant soignés à l'étranger. Le ministre a affirmé aussi que la Sécurité sociale assure actuellement le remboursement de 173 dénominations médicales qui représentent quelque 3 000 médicaments. L'enveloppe de remboursement a coûté aux caisses de la Sécurité sociale 41,5 milliards de DA en 2004 dont 18 milliards de DA au profit des bénéficiaires des cartes du tiers payant. Le nombre de cartes délivrées dans ce sens a atteint un million. Par ailleurs, le projet de carte magnétique de l'assuré social est en phase finale de préparation. Cette carte permet un meilleur contrôle des dépenses de la Sécurité sociale. Tayeb Louh a également précisé que le système de retraite sera effectif avec la procédure de contractualisation des hôpitaux. Ce qui permet à la Sécurité sociale de gérer ses dépenses d'une manière rationnelle. Pour leur part, les membres de la commission se sont interrogés sur le déséquilibre constaté entre les tarifs pratiqués dans les centres de santé, les pharmacies et les remboursements appliqués. Ils ont suggéré la possibilité de faire appel à des spécialistes étrangers sur certains cas de maladies au lieu de transférer le malade à l'étranger. B. K.