Seulement trois listes de candidats se disputeront ainsi les sièges de l'Assemblée populaire communale de Constantine, à savoir celles du RND et du MSP, ainsi qu'une liste indépendante parrainée par une alliance tissée par quatre députés indépendants. Une première dans les annales des élections locales à Constantine : le vieux parti n'a pas réussi à franchir l'écueil de souscription des signatures individuelles au bénéfice de sa liste présentée au chef-lieu de wilaya. Un véritable camouflet pour le FLN qui a failli dans cet exercice et dont la liste présentée dans une autre commune importante, à savoir Aïn Smara, n'est toujours pas validée par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). L'ex-parti unique ne sera donc présent dans les joutes du 27 novembre prochain que sur 11 ou 12 listes de candidatures dont celle de l'APW sur les 13 possibles pour la wilaya de Constantine si l'on tient compte de la liste pour l'élection des membres de l'APW. Seulement trois listes de candidats se disputeront ainsi les sièges de l'Assemblée populaire communale de Constantine, à savoir celles du RND et du MSP, ainsi qu'une liste indépendante sous l'égide d'une alliance tissée autour de quatre députés indépendants de Constantine au lendemain des dernières législatives. L'épreuve de souscription et de légalisation des signatures individuelles au profit des listes de candidats pour l'élection des membres des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW), en prévision des élections locales prévues le 27 novembre prochain a, de ce fait, lourdement affecté les ambitions électoralistes, aussi bien des formations politiques dont celles rompues à cet exercice, à l'image du FLN et des indépendants qui ont manifesté un certain engouement dès l'annonce officielle de la tenue de ces joutes à la fin du mois de novembre prochain. À Constantine, une wilaya qui compte pas moins de douze APC, 72 listes de candidatures dont 6 indépendantes et 9 pour l'APW ont été réceptionnées par la délégation locale de l'Anie avant l'expiration du délai de dépôt des formulaires de souscription des signatures individuelles. Un ratio de moins de 6 listes par commune qui dénote le peu d'enthousiasme suscité par ce rendez-vous électoral chez les Constantinois qui semblent s'inscrire, depuis plusieurs années déjà, dans une logique d'abstention, s'agissant des rendez-vous électoraux. Pour preuve, les difficultés rencontrées par les candidats et/ou leurs représentants pour convaincre les citoyens à souscrire à l'une ou l'autre des listes des candidatures, indifféremment de l'impact que peut avoir l'engagement des édiles locaux sur le quotidien de leurs cités. Attitude qui a dissuadé de nombreux prétendants au siège d'élu local de poursuivre leur quête d'adhésion citoyenne à leur projet, nonobstant la volonté affichée par la majorité d'entre eux d'œuvrer pour le bien de la collectivité et de remédier au statu quo qui plombe la vie des agglomérations. Certains n'ont d'ailleurs pas manqué d'incriminer les nouvelles dispositions de souscription et légalisation des signatures, harassantes à leurs yeux pour le commun des citoyens, notamment dans un contexte de crise sanitaire. Un alibi peu convaincant lorsque l'on sait la frilosité qui a marqué cette précampagne. Même le privilège traditionnellement consacré par les partis politiques à l'élection de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) a été sérieusement impacté par cette indifférence réduisant le nombre de listes de candidatures à 9 seulement, dont 8 partisanes. Des formations politiques, à l'instar du FFS ou encore du FJD, se sont justement efforcées de présenter des listes de candidature uniquement à l'APW. Une aubaine pour des partis - le FLN ayant raté, pour la première fois de son existence, l'occasion de présenter des candidats dans la commune de Constantine -, le RND ou encore le MSP et le Front El-Moustakbal qui ont présenté des listes de candidatures dans la majorité des communes et à l'APW. La surprise pourrait venir néanmoins de l'alliance des candidats libres née au lendemain des dernières élections législatives autour de quatre députés qui avaient glané leurs sièges au Parlement à la faveur d'un imbroglio inédit puisqu'aucune liste de candidature parmi les 52 admises à prendre part à la joute électorale des législatives dans la circonscription de Constantine n'avait franchi le seuil des 5% des suffrages exprimés. D'où le recours à la répartition des 11 sièges à raison d'un seul siège par liste parmi celles qui avaient eu le plus grand nombre de voix. Une alliance qui a réussi le pari de présenter des listes de candidats libres dans la majorité des communes de Constantine et à l'APW pour le rendez-vous du 27 novembre prochain, et qui semble, d'ores et déjà, miser sur les prochaines sénatoriales.